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Dominique Pelicot écope de la peine maximale, 20 ans de réclusion criminelle

Le principal accusé des viols de Mazan a été reconnu coupable ce jeudi de « viol aggravé » sur son ex-femme.

Ce jeudi 19 décembre à 9h30 a débuté la dernière journée du procès pour viol de Mazan. Le principal accusé, Dominique Pelicot, accusé d’avoir violé et drogué sa femme pendant 10 ans, a été condamné à 20 ans de prison, la peine maximale pour « viol aggravé ».

«L’ogre de Mazan»

Durant ces quatre mois d’audience, vêtu d’une toison grise et appuyé sur une canne, Dominique Pelicot est resté assis sur son fauteuil, jambes croisées, micro à la main, semblant prêt à tenir une conférence. Dès les premiers jours de ce procès hors norme, l’homme de 71 ans affirmait souffrir de troubles rénaux. En raison de ces problèmes de santé, l’ex-électricien était absent au début du procès.

Lors de son premier discours, le 17 septembre, Dominique Pelicot a assuré, d’une voix faible et chevrotante, qu’il avait “un côté A et un côté B» et a immédiatement reconnu sa culpabilité. Interrogé par le président du tribunal Roger Arata sur ses nombreuses déviances paraphiliques, notamment le candaulisme et la somnophilie, il a déclaré aux cinq magistrats du tribunal correctionnel du Vaucluse : « on ne naît pas pervers, on le devient« . Avant d’ajouter : «J’étais un grand-père comme tous les autres… Jusqu’à ce que je glisse.

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Lors de leurs plaidoiries, les avocats de la défense ne s’en sont pas pris à la partie civile, mais avaient reproché à Dominique Pelicot d’avoir influencé leurs clients, «hommes simples» qu’ils estiment avoir été manipulé par «l’un des plus grands prédateurs du 20e siècle« . Les avocats pénalistes l’ont alors décrit comme étant «le chef d’orchestre» de ce dossier qui «sans lui, n’aurait jamais existé», le parant de tout un tas de «titres». “Un violeur en série digne de Netflix” (Me Bouroumi), onu “génie de la manipulation” (M.e Lemaire), “un pervers” (M.e Bérard). UN “Minotaure”a dit qu’il estimait Me Crépin-Dehaene, « mi-homme, mi-taureau, dévoré par ses pulsions »avec qui « les murs de la maison de Mazan sont devenus les murs du labyrinthe »où il “dévorer” Gisèle Pélicot. Me Christophe Bruschi l’avait surnommé «l’ogre de Mazan».

“Ils savaient tout”

A plusieurs reprises, Dominique Pelicot a assuré que tous ses coaccusés «savait tout » de ce qui se passait chez lui : «Je suis un violeur comme ceux qui sont présents dans cette pièce. Ils savaient tout. Ils ne peuvent pas dire le contraire», avait-il affirmé en septembre, alors qu’une trentaine d’avocats de ces hommes avaient plaidé pour l’acquittement.

Le procès ne nous aura pas permis d’entrer dans le détail “faire B” par Dominique Pelicot : des zones d’ombre persistent. Le septuagénaire est en effet également mis en examen par le pôle «affaire froide» de Nanterre dans deux autres affaires non résolues, datant des années 1990 : la première pour tentative de viol, et la seconde pour viol suivi d’assassinat.

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