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le récit de l’envoyé spécial du Figaro

RAPPORTAGE – La population de Mamoudzou est composée pour moitié de clandestins. Les autorités et les associations sont persuadées que la trentaine de décès officiellement recensés est loin du bilan réel.

Avec l’aide de tous, associations et mairies, un vaste recensement des habitants va débuter à Mayotte, commune par commune, tandis que les pompiers commencent à patrouiller dans les zones les plus touchées. Des opérations qui visent à tenter d’établir le véritable bilan humain sur l’île depuis le passage du cyclone Chido samedi dernier. Un défi. A ce jour, les autorités ont dénombré 31 morts, alors que le territoire a été totalement dévasté, ainsi que 1 373 blessés. Ces chiffres sont dérisoires comparés à la violence du cyclone, qui a rayé de la carte des quartiers entiers de bidonvilles perchés sur les collines.

« Ces données concernent les habitants, mais aussi les autorités de l’île », souligne Zaïdou Tavandy, ancien directeur de cabinet du maire de Mamoudzou et membre de la cellule de crise mise en place dans la ville. Cependant, cette entreprise de recensement et de recherche des disparus ne pourra jamais aboutir complètement : « Sur l’île…

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