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Images impressionnantes d’un tir de torpille sur un ancien avion de la Marine nationale

La coque du petit navire, retiré du service actif cette année, s’est brisée en deux avant de couler à plus de 4.000 mètres de profondeur. Un tel exercice naval de tir réel n’avait pas été réalisé depuis vingt ans.

Cette fois, le Premier Maître L’Her n’aura pas résisté. Le 14 décembre, la coque de l’ancienne classe aviso D’Estienne d’Orves en service dans la Marine nationale de 1981 à 2024, a été brisé en deux par le tir d’essai d’une torpille lourde F-21 effectué par un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA), puis a coulé par plus de 4 000 mètres de profondeur, a annoncé la Marine nationale. ce mardi 17 décembre dans un communiqué. « Droit au but »a réagi l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale, qui évoque « la réussite du premier tir en conditions réelles » de cette munition destinée à équiper le dernier SNA Rubis toujours en service et le nouveau Suffrenainsi que les sous-marins nucléaires (SNLE) de la Force Océanique Stratégique dédiés à la dissuasion nucléaire.

« Intégré dans des scénarios adaptés aux nouvelles menaces »quel coup “témoigne du haut niveau de préparation de la Marine, dans un contexte d’intensification des conflits et de complexité des opérations aéro-maritimes”a expliqué l’amiral dans un message partagé sur les réseaux sociaux. Ce tir a été réalisé dans le cadre de la stratégie POLARIS développée dès 2021 par son prédécesseur au CEMM, l’Amiral Vandier, pour adapter les exercices et préparer les forces aux combats de haute intensité.

« Se rapprocher le plus possible de la réalité »

Ce n’était pas un “Torpille d’essai”mais d’un “torpille équipée d’une charge militaire”capable de détruire aussi bien les menaces de surface que sous-marines, précise la Marine dans son communiqué. Développée par Naval Group dès 2008, cette arme nouvelle génération, longue de 6 mètres, adaptée aux tubes standards de 533 mm des sous-marins et emportant une charge de 200 kg, présente “un niveau de furtivité, de portée, de vitesse de frappe et de capacités de détection supérieur aux armes précédentes”notamment à la torpille F-17 qu’elle est appelée à remplacer.

Cet exercice est loin d’être anodin pour le Royal. La Marine nationale n’avait pas tiré à balles réelles contre un navire de surface depuis 2004, lorsque le navire de transport léger (BATRAL) Champlain avait été coulé au large de la Martinique. Cette année-là également, un autre ancien aviso, le Commandant Bory avait servi de cible de tir après avoir servi de brise-lames à Brest. Ce cliché « se rapproche le plus possible de la réalité et apporte des enseignements humains et opérationnels inédits. La complexité et les exigences du milieu dans lequel évoluent les participants renforcent la pugnacité des équipages et nourrissent les réflexions tactiques sur la guerre de demain.explique la Marine qui accueille les marins dans son communiqué avec un traditionnel «BZ» (verser “Bravo Zoulou”ou “Félicitations” dans le jargon naval).

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Les tirs d’essai ne présentent aucun danger pour l’environnement. « La coque qui avait été entièrement nettoyée et sécurisée »dit l’amiral Vaujour.

Le “naufrage” de Maître en chef L’Her symbolise également le retrait progressif des avisos de la classe D’Estienne d’Orvesqui a marqué l’histoire de la Marine nationale pendant un demi-siècle. L’unité de tête de classe a été mise en service en 1976, et cinq (sur les 17 construites pour la Royale) sont toujours en service (depuis plus de 40 ans !). Peu connus des marins pour leur confort – et c’est peu dire – ces navires rustiques et endurants de 1 200 tonnes, basés à Toulon et Brest, ont été «BRICOLAGE» au fil des années, au point qu’aucun n’est véritablement identique aux autres. Dès 2011, après avoir réduit une partie de leurs armements, ils «requalifié» dans des bateaux de patrouille offshore. Mais si quelque chose les unit profondément, ce sont leurs noms : tous ont été nommés en hommage aux marins résistants, à commencer par le héros de la libre, le capitaine de frégate Honoré d’Estienne d’Orves. Officiers, mais aussi sous-officiers – les «sous-off» de la marine – comme Jean-François L’Her, mort pour la France le 24 mai 1940.

 
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