Invité sur BFMTV ce mercredi, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a fixé ses « lignes rouges » pour rester place Beauvau.
Bruno Retailleau fera-t-il partie du gouvernement de François Bayrou ? “Au moment où je vous parle, je ne sais pas.”s’est-il confié sur BFMTV. A-t-il envie de rester place Beauvau où il a su s’imposer ? “Je le souhaite, si j’en ai les moyens”a-t-il précisé. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, qui prétend parler au nom des Républicains, estime que “les conditions ne sont pas réunies” pour que lui et sa famille politique participent au prochain gouvernement. La balle est désormais dans le camp de François Bayrou, avec qui il doit s’entretenir dans la matinée. « Il sait qu’en choisissant de me faire entrer au gouvernement, il choisit un style, des convictions et une ligne. Je ne trompe personne sur la marchandise.a souligné le Vendéen.
Bruno Retailleau est revenu sur sa nomination en septembre dernier dans le gouvernement de Michel Barnier. Il prétend avoir fait un “promesse” : “Ne me trahissez pas et ne trompez pas les Français.” Autrement dit, le premier flic de France n’est pas “pas prêt à vendre ses idées à tout prix”même si ce n’est pas le cas “sectaire”. S’il restait au gouvernement, pourrait-il se passer de la nouvelle loi sur l’immigration qu’il réclame ? « Je n’ai pas besoin de loi, je ne suis pas fétichiste. J’ai besoin de mesures législatives”a-t-il tempéré, rappelant que ces mesures peuvent aussi venir des parlementaires.
“Ce sont mes lignes rouges”
Cependant, pour rester au gouvernement, le ministre de l’Intérieur démissionnaire veut avoir l’assurance de pouvoir avancer sur ses priorités : restriction du droit foncier à Mayotte, rétablissement du délit de séjour irrégulier, prolongation de la durée de la rétention administrative. … “Ce sont mes lignes rouges”dit-il. Pour justifier son volontarisme, Bruno Retailleau n’entend pas s’appuyer sur une majorité parlementaire mais sur le « majorité nationale »en référence à l’expression du général de Gaulle. “Les mesures fermes que j’ai proposées sont soutenues massivement par les Français de droite, mais aussi par les Français de gauche”il considère.
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