François Bayrou souhaite que les dons en faveur de l’île ravagée par l’ouragan Chido soient défiscalisés

MAYOTTE – Engagement humanitaire. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé ce mardi 17 décembre sur France 2, dans le cadre de la soirée de soutien à Mayotte, que les dons destinés à aider l’île ravagée par l’ouragan Chido seraient défiscalisés à 70%. Il a également annoncé qu’il s’y rendrait dès que son gouvernement serait formé.

« Je peux vous annoncer que nous avons décidé que tous les dons jusqu’à 1 000 euros seront déductibles fiscalement à hauteur de 70 % de leur montant »a déclaré François Bayrou, déjà sous le feu des critiques cinq jours seulement après sa nomination. Toutefois, cela ne concerne que les dons effectués à la Fondation de France.

Et d’insister : « Peut-être que nous pouvons aller plus haut, car c’est une catastrophe comme nous n’en avons jamais connu. » Le nouveau locataire de Matignon s’est même dit favorable à une défiscalisation à 100 % pour les dons. Il a toutefois souligné qu’il était nécessaire de “regardez la loi”. «Mais je pense que ce serait absolument justifié. Pour un sinistre de cet ordre, la défiscalisation doit aller au plus haut niveau et jusqu’à 100 %. il a continué.

Bayrou bientôt à Mayotte

Comme l’a rappelé le présentateur Nagui, la loi Coluche de 1989 autorise une défiscalisation de 66 % pour les dons à des organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique. C’est le cas de la Fondation de France. Ainsi, un don de 50 euros permet une réduction d’impôt de 33 euros et un don de 100 euros une réduction de 66 euros.

Les dons aux organismes venant en aide aux personnes en difficulté (repas gratuits, soins médicaux, aide au logement) bénéficient d’une réduction d’impôts de 75 %, mais uniquement si le montant n’excède pas 1 000 euros. Au-delà, la réduction tombe à 66 %.

Par ailleurs, François Bayrou a confirmé que l’état de catastrophe naturelle serait déclaré dans l’archipel et qu’il s’y rendrait une fois son gouvernement formé et Emmanuel Macron, attendu jeudi à Mamoudzou, rentré à Paris. Le Premier ministre s’est attiré les foudres de l’opposition pour avoir assisté dimanche au conseil municipal de sa ville, Pau, plutôt que de rester dans la capitale pour gérer à la fois Mayotte et la constitution de son gouvernement.

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