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« 17cyber », une nouvelle plateforme unique pour les victimes de cybercriminalité

Que faire lorsque vous êtes la cible d’une cyberattaque ou d’une arnaque en ligne ? Pour les victimes, face à l’urgence, à l’incertitude et au stress, c’est parfois un casse-tête. Aujourd’hui, ils peuvent s’adresser aux plateformes de signalement (Pharos, Perceval, Thesee…), déposer une plainte en ligne ou utiliser le service Cybermalveillance.gouv.fr, qui peut les mettre en relation avec des prestataires informatiques spécialisés.

« Il semble difficile pour les victimes de s’orienter dans un monde où les acteurs de la prévention, du signalement ou de l’assistance souffrent à la fois d’une très faible sensibilisation et d’une complexité des procédures selon le type de menace »a relevé la Cour des comptes dans un rapport de 2022.

Le lancement, mardi 17 décembre, de la plateforme 17Cyber ​​est une tentative de rationalisation de ce maquis. Désormais, toute victime pourra se rendre sur 17cyber.gouv.fr pour décrire les faits qui la visent : après quelques questions simples, la plateforme fera un premier diagnostic de la situation (attaque ransomware, phishing, piratage d’emails, etc.). une cinquantaine de scénarios sont prévus). Il lui sera alors proposé une liste de mesures à prendre sans attendre : en cas de ransomware, « ne communiquez pas avec les cyberattaquants », « débranchez vos machines » ou « préservez les preuves », par exemple.

Enfin, 17Cyber ​​pourra orienter la victime vers le bon interlocuteur : elle sera incitée à signaler les faits sur les plateformes Perceval (en cas de fraude à la carte bancaire) ou Pharos (en cas de contenus illicites trouvés en ligne). et, le cas échéant, sera mis en relation avec des policiers ou des gendarmes via les systèmes de live chat existants. Dans les cas qui le nécessitent, le policier ou le gendarme peut également inciter la victime à porter plainte, les informations que cette dernière a renseignée dans la plateforme 17Cyber ​​pouvant être directement transmises à la brigade de gendarmerie ou au commissariat local. . Le représentant des forces de l’ordre peut même appeler directement la victime, notamment s’il s’agit d’une entreprise ou d’une collectivité victime d’une attaque grave.

Ce système est également lié à celui de Cybermalveillance, qui permet depuis près de huit ans aux victimes de bénéficier de conseils auprès de prestataires privés pour réparer les dégâts causés par les cybercriminels.

« Une plateforme destinée à toutes les victimes »

“C’est une plateforme qui s’adresse à toutes les victimes d’attaques informatiques, mais aussi aux entreprises et administrations, qui sont aussi victimes”a fait valoir Louis Laugier, le directeur général de la police nationale, lors de la conférence de presse de lancement de la plateforme, mardi 17 décembre, à Paris.

L’initiative 17Cyber ​​remonte à janvier 2022 : en déplacement à Nice, Emmanuel Macron avait appelé à la création d’un équivalent numérique du 17. Le lancement de la plateforme avait été annoncé il y a quelques semaines par Nicolas Daragon, alors ministre chargé de la sécurité au quotidien. – ministre absent le jour J, en raison de l’adoption, entre--, de la motion de censure par le gouvernement Barnier.

Il y aura beaucoup à faire : « Les cybermenaces se multiplient, avec des risques avérés pour la souveraineté et la stabilité du pays, mais aussi pour la sécurité des personnes et des biens »a rappelé Marc Boget, directeur de la stratégie numérique et technologique de la gendarmerie nationale, lors de la conférence de presse. L’enjeu pour 17Cyber ​​sera donc de se faire connaître auprès des particuliers, largement touchés par des phénomènes cybercriminels de bas niveau, comme le phishing par SMS ou les fraudes à la fausse réparation d’ordinateurs. “Ce n’est pas l’équivalent numérique de l’appel 17, ce n’est pas un appel d’urgence, mais il doit devenir un outil tout aussi familier et un réflexe pour les victimes”a appelé Marc Boget.

Souvent, les victimes pensent qu’il ne sert à rien de porter à l’attention des services de l’État le phénomène qui les touche. À tort : les autorités espèrent faire de ce nouveau guichet unique un chalut pour ne rien manquer de l’évolution de la menace cybercriminelle sur le territoire, fournissant encore plus d’informations sur les modes opératoires des hackers, mais permettant aussi d’augmenter le nombre de plaintes, préalable nécessaire à une action en justice.

Martin Untersinger

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