UNQuand François Bayrou consulte les forces politiques pour composer son gouvernement, Lionel Jospin appelle la gauche à rester dans l’opposition. L’ancien Premier ministre socialiste a évoqué l’instabilité politique française après la nomination du patron du MoDem à Matignon, quatrième chef de gouvernement de l’année. « Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, le pays est entré dans l’incertitude politique. Pour commencer à lever cette incertitude, il faut avoir en tête deux exigences : celle de stabilité et celle de clarté », a-t-il déclaré ce lundi 16 décembre au micro de France Inter.
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« La stabilité peut être recherchée à condition qu’elle soit faite avec clarté. Les socialistes, communistes et écologistes, estimant qu’ils n’ont pas été appelés par le président pour former le nouveau gouvernement, sont dans l’opposition. C’est logique et j’approuve ce choix. Je pense qu’ils devraient rester dans l’opposition. Entrer dans une coalition signifierait entrer dans la confusion politique, mais, en même -, ils doivent contribuer à assurer la pérennité de ce gouvernement », a-t-il ajouté.
Et de préciser : « Ils sont dans l’opposition, mais, contrairement à La France insoumise, ils n’entendent pas bloquer le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. » LFI a refusé l’invitation de François Bayrou à Matignon par crainte, selon Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot, « que tout cela ne soit à nouveau une comédie ».
« Jean-Luc Mélenchon est dans une illusion de radicalité »
Lionel Jospin espère que les « trois groupes de gauche » obtiendront néanmoins des garanties du gouvernement de François Bayrou. Des revendications inscrites dans le programme du Nouveau Front populaire, qu’il juge « probablement obsolète » en raison de « Jean-Luc Mélenchon qui ne se préoccupe plus de gouverner mais de destituer le président ».
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« Je crois que Jean-Luc Mélenchon est dans une illusion de radicalisme. Il estime que la situation en France est en quelque sorte révolutionnaire. Mais s’il y a un risque, c’est plutôt un risque contre-révolutionnaire », a-t-il déclaré.
A LIRE AUSSI Boris Vallaud précise les lignes rouges du PS transmises à François BayrouLe leader des Insoumis s’est dit “favorable à la prolongation” de l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire, malgré une “divergence” avec les socialistes, qui, comme LFI, ne réclament pas le départ d’Emmanuel Macron.
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