A l’issue de la retentissante victoire de Toulouse à Exeter (64-21), ce dimanche, l’entraîneur Ugo Mola a souligné la qualité du jeu offensif produit par son équipe, le bon comportement général de ses jeunes joueurs et le score très intéressant. de Pierre-Louis Barassi. Le technicien reste néanmoins vigilant sur ce qui attend son groupe dans les semaines à venir.
Avec un solide bilan au classement et 125 points inscrits en deux matches, votre début de Champions Cup est on ne peut plus abouti ?
Les résultats sont forcément positifs. Il y a évidemment, comme toujours, de la matière sur certains ballons qui n’ont pas toujours été bien joués, on n’est pas aussi parfait qu’on veut parfois nous le dire… Mais il y a évidemment de l’enthousiasme, de l’élan, de la réussite, notamment avec cette capacité à marquer vite en la première mi-- et d’annihiler les tentatives d’Exeter qui se trouve dans une période un peu troublée. Il ne faut surtout pas leur laisser l’occasion d’espérer, ce qui a été le cas un petit peu après la pause mais on a su le contenir avec des essais assez rapides, quasiment coup pour coup. Même si la seconde mi-- a été un peu moins dominée par la tête et les épaules…
Quel plaisir vos joueurs ont-ils eu pendant ces 80 minutes ?
Il y a des mouvements sur les lancements qui sont intéressants, c’est une autre corde à notre arc. Sur les contre-attaques, les revirements, on sait qu’on est plutôt efficaces, c’est un peu l’état d’esprit général du club. Mais sur les lancements, la qualité et le sérieux de nos avants, notamment sur la partie conquête contre une très bonne mêlée, nous avons réussi à lancer notre jeu et à marquer assez correctement. Dehors, ce n’est jamais anodin. Maintenant, il va falloir enfiler le bleu d’échauffement sur les trois journées qui arrivent en championnat et se replonger dans cette réalité.
Comment expliquez-vous que vos joueurs aient cette capacité à marquer si vite ?
Cela est dû au fait que nous avons joué haut, en étant disciplinés et en utilisant l’intensité. Après, avec les joueurs qu’on connaît, on n’a pas besoin de beaucoup d’espace ni de situations favorables pour marquer. C’est l’intensité, tant mentale que physique, qui permet d’enregistrer assez rapidement les premiers essais. Mais quand je vois les résultats ici et là, je me dis que les deux prochains matches vont être complètement différents. Il y a un voyage assez périlleux, notamment en Afrique du Sud, qui nous attend. Nous voulions pouvoir le jouer dans les meilleures conditions. C’est fait : nous avons gagné nos deux premiers matches avec le bonus et un bon goal-average.
Votre banc était particulièrement jeune. Ce genre de jeux leur offre une belle opportunité d’apprendre et de s’exprimer…
Oui, ils doivent profiter de leur expérience. On se rend compte qu’il y a encore un peu de travail, il y en a certains pour qui je vais télécharger l’application World Rugby et le règlement. Être un joueur de haut niveau, c’est aussi connaître parfaitement les règles. J’ai beaucoup aimé le troisième couplet, avec François (Cross)Mathis (Castro-Ferreira) et Théo (Ntamack). Même si, encore une fois, il y a du déchet, ce sont des enfants qui progressent constamment. Il leur faut appréhender le haut niveau, ce que d’autres ont fait comme Guillaume (Cramont)qui a malheureusement été blessé, Josh (Brennan) ou Joël (Merks) qui ont encore quelques bouteilles. Nous devons améliorer les compétences de nos jeunes joueurs. Le week-end prochain, ils vont se tester à Lyon, il faudra qu’ils répondent.
Parmi les satisfactions individuelles, nous avons eu droit à un excellent Barassi…
Oui, vous l’avez vu comme ses coéquipiers et tout le staff. Pierre-Louis a eu du mal, il a eu du mal à réaliser des performances dignes de ce nom avec nous malgré quelques moments où il avait visiblement son niveau. On est content parce que, sincèrement, il est dur, il ne lâche rien. Peut-être qu’avec un peu plus de simplicité dans son quotidien, il pourra faire des choses sympas sur le terrain. Dans ce match, il a été remarquable et il nous a permis, sur deux ou trois ballons difficiles, de vraiment nous remettre en tête et de marquer les premiers points.
Il faudra terminer la phase de poules chez les Sharks, à Durban, puis contre Leicester. Qu’attendez-vous ?
J’imagine que ce sera évidemment différent, surtout chez les Sharks. En attendant, il faut aller à Lyon et La Rochelle et accueillir le Stade Français. Le menu des fêtes est copieux, et le retour des fêtes ne le sera pas moins. D’autant qu’on commence à avoir des petits pépins, des petites blessures. Nous savons que c’est une période qui impacte les groupes. J’espère qu’on passera un peu au travers des baisses tout en continuant à bien performer. Ce qui est sûr, c’est que les cinq prochaines semaines ne seront pas des semaines très formatrices. Malheureusement, nous n’aurons pas la possibilité d’avoir des semaines normales. Il va falloir s’adapter, dès ce week-end à Lyon, en trouvant le bon équilibre entre nos jeunes joueurs et ceux qui ont de l’expérience.
Comment va Guillaume Cramont ?
Il se plaint d’un coup reçu entre la cheville et le péroné. Cela semblait quand même un peu ennuyeux. Heureusement, nous avons Peato (Mauva) qui reviendra ce week-end et, ensuite, nous verrons d’autres jeunes.
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