Au Parc des Princes,
A chaque fois, on se laisse berner. Pas un week-end où l’on ne cesse de répéter : « Tiens, en cas de victoire, OM/Monaco/Lyon/Lille (rayer le superflu) pourrait revenir à 5 points du PSG, la course au titre relancée. » Et, à chaque fois, les Parisiens voient leur avance se creuser, au fil du - et des contre-performances de leurs voisins. Résultat, lors de la quinzième journée de Ligue 1, après leur victoire contre Lyon dimanche (3-1), les hommes de Luis Enrique comptent déjà sept points d’avance sur les premiers poursuivants, Marseille et Monaco.
Pourtant, Paris fait tout pour entretenir le suspense, à la grande joie de DAZN, qui verrait encore d’un très mauvais oeil un championnat replié à la mi-saison après avoir été le seul à donner de l’argent à Vincent Labrune pour un tel produit. Allez on va vous faire plaisir avec un petit nul ici à Auxerre (0-0), un autre là contre Nantes (1-1), avec d’énormes problèmes de finition malgré une domination monstre, des adversaires qui gagnent et qui se « serrent » un peu . Avant de rechuter la semaine suivante.
« Le PSG était envisageable »
Le tout accompagné des habituelles questions de savoir si le PSG est un peu plus facile à battre cette saison, quand le cheatcode Mbappé n’est plus là, s’il y a une crise, si l’entraîneur est menacé. Le tout alors que le club de la capitale est toujours invaincu en Ligue 1. « Le PSG était prenant, on a mal fait les choses », a même osé dire Georges Mikautadze après la défaite de Lyon au Parc dimanche soir. Alors que la majorité des équipes viennent au Parc des Princes en victimes expiatoires, l’OL pourrait justement être l’un des rares à « bien faire les choses » face au champion de France en titre. En vain.
Un peu comme Marseille, séduisant en début de saison, qu’on imaginait poser mille problèmes en accueillant son meilleur ennemi dans une ambiance étouffante, mais qui s’était finalement liquéfié au pire moment, carton rouge et défaite ajoutés à un cadre très salé. menu . Dans cet ordre établi où Paris aime montrer ses muscles face aux autres grands de ce championnat, et parfois se laisser filer (sans perdre) face aux nains, Lyon est également passé à la casserole. Dans des proportions moindres que leur cousin olympien, certes, mais on imaginait les Gones, sur une série de dix matches sans défaite, venir chatouiller bien plus leur adversaire du soir.
Il n’y a finalement pas eu de match, grâce à deux buts en moins de quinze minutes de jeu de Dembélé et Vitinha, et à une lecture parfaite du match de Luis Enrique, qui a suivi le plan de jeu lyonnais pour servir sur un plateau. « S’il y a des transitions, c’est parce que l’adversaire nous pressait. S’ils nous pressent haut et qu’il y a de la place, nous essayons d’en profiter. Normalement, la plupart des équipes n’osent pas se presser contre nous et faire un bloc bas. Donc c’est impossible [de jouer en transition]. Lyon a eu le courage de venir nous presser et du coup beaucoup de joueurs sont sortis de leur camp et on a pu profiter de ces espaces. »
Doué ne se perd pas
Notamment grâce à Désiré Doué. Oui, car même lorsque les joueurs « stars » sont un peu en retard, comme Bradley Barcola, c’est la relève qui pousse l’équipe vers les sommets. Après sa bonne entame contre Salzbourg en milieu de semaine, l’ancien Rennais s’est montré décisif sur le premier but avec un débordement le long de la ligne de touche pour mettre Ashley Maitland-Niles dans sa poche et aurait pu être récompensé par un superbe but si Achraf Akimi, le véritable leader de cette équipe, n’avait pas été signalée en position de hors-jeu.
“Ce qui nous fera grandir, c’est la capacité qu’auront les joueurs à améliorer leurs performances”, déclare l’entraîneur espagnol. Si on pouvait le faire avec tous les joueurs de l’équipe, ce qui est impossible, ce serait parfait. » Ajoutez donc à cette explosion de Doué un but d’Ousmane Dembélé sur son premier tir, alors qu’il évoluait au faux n°9 (un miracle type Bernadette Soubirous à Lourdes), et une entrée remarquée de Gonçalo Ramos, vous avez le combo parfait d’une équipe intouchable dans son championnat.
Et qu’importe les troubles autour de Randal Kolo Muani, exclu du groupe pour cette rencontre, les humeurs de Presnel Kimpembé, venu chatouiller Ousmane Dembélé, sans dire un seul mot, en zone mixte, ou les petites bourdes. de ses gardiens. Luis Enrique a ses soldats et il n’est pas prêt à perdre la guerre.
Evidemment, l’ancien entraîneur du Barça ne dira jamais que le titre est déjà joué, il a d’ailleurs débuté sa conférence de presse d’après-match en faisant remarquer que Paris était la seule équipe parmi les neuf premiers du championnat à avoir gagné ce week-end, mais le seul coureur semble immuable, cette saison encore. Un nouveau test les attend mercredi face à Monaco. On serait prêt à parier quelques euros que Paris continuera de mettre les points sur les « i » et de croiser les « i » sur les titres.
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