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l’angoisse des familles sans nouvelles de leurs proches

24 heures après le passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte reste isolée. Les routes impraticables et les réseaux téléphoniques inégales laissent des centaines de familles dans l’angoisse, incapables de contacter leurs proches.

Les Mahorais de la diaspora, et tous ceux de l’île qui se sont retrouvés loin de leurs familles sont désemparés. Malgré une connexion internet et des lignes téléphoniques fonctionnelles de leur côté, chacun se retrouve face à un mur de silence. Les réseaux sociaux et les messages regorgent de messages de détresse et d’inquiétude.

Plus de nouvelles de personne depuis hier vers 13h. En espérant que tout s’améliore très vite mais franchement c’est nul.”, confides Nafissa, student in Reunion.

Ce sentiment d’impuissance est partagé par de nombreux Mahorais vivant hors de l’île. Le manque de nouvelles alimente les craintes. Certains tentent cependant de relativiser comme cet internaute :
À quelques exceptions près, seuls ceux qui disposent de Starlink et d’un générateur peuvent communiquer. J’ai envoyé un message WhatsApp à une vingtaine d’amis mahorais. Aucun n’a été distribué. Puisqu’il est impossible qu’ils soient tous gravement blessés ou morts, le réseau est en panne.»

En effet, des vents de près de 200 km/h ont provoqué d’importantes destructions, notamment au niveau du réseau électrique et des antennes relais de téléphonie mobile. L’opérateur Orange a annoncé se mobiliser pour rétablir ses réseaux au plus vite.

Seuls quelques quartiers stratégiques comme les Hauts-Vallons sont actuellement alimentés en électricité. Dans ce contexte, les moyens de communication sont limités. Emails, réseaux sociaux, SMS, appels vers des numéros fixes…, les messages se multiplient, témoignant de l’inquiétude des familles séparées par la distance. « Je suis à Paris et je n’ai aucune nouvelle de ma famille à Handréma.
Normalement les Mahorais ont tous de vieilles radios, il faut leur dire de les allumer avec les piles, pour écouter les messages », explique Kadafi Chahari de Handréma.

D’autres comptent sur le soutien local. Certains résidents ont réussi à contacter leurs proches grâce au bouche à oreille ou en utilisant des numéros encore joignables. Cette mère a réussi à trouver un numéro de téléphone fonctionnel pour un particulier : « J’ai donné l’adresse où se trouvaient mes enfants à Cavani et l’homme qui habitait le village est allé vérifier. J’ai pu leur parler.

La restauration des réseaux de télécommunications est devenue une priorité absolue. Au-delà de l’aspect humain, il est essentiel pour organiser les secours et évaluer les dégâts. Les routes étant coupées, il est difficile de localiser les blessés, surtout dans les zones les plus isolées.

Les équipes de secours dépêchées sur place vont devoir relever un défi de taille : rétablir les communications et apporter une aide d’urgence aux populations sinistrées.

 
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