quelle est cette drogue qui a enrichi le régime de Bachar Al-Hassad pendant des années ?

Depuis la chute du régime de Bachar Al-Hassad, les rebelles découvrent chaque jour en Syrie des milliers d’étranges pilules beiges : le captagon. Une drogue produite en masse qui a transformé le pays en un pilier du trafic de drogue au Moyen-Orient, rapporte TV5 Monde.

De quoi s’agit-il ?

Le Captagon est issu de la fénétylline, une molécule proche de l’amphétamine, utilisée à l’origine dans le secteur médical, note RTL. Détourné, il est consommé autant par les élites à des fins récréatives que par les travailleurs pour supporter des horaires trop exigeants.

Pendant longtemps, le captagon fut surnommé le « drogue djihadiste ». Ses effets stimulants et désinhibiteurs étaient appréciés des combattants terroristes. Avant que la molécule ne se popularise et soit consommée dans d’autres milieux.

Des milliards pour Bachar Al-Hassad

Ces dernières années, l’autocrate syrien assoiffé de sang a été soumis à de graves sanctions internationales. C’est pourquoi le trafic de drogue s’est présenté comme une alternative attractive par rapport au commerce traditionnel, bien trop freiné par l’Occident.

Le commerce du captagon a largement dépassé les revenus de toutes les autres exportations syriennes réunies, par milliards.

Et même Bachar Al-Hassad aurait « a utilisé le trafic de captagon pour faire pression sur les États du Golfe, en particulier l’Arabie Saoudite, afin qu’ils réintègrent la Syrie dans le monde arabe » en 2023.

L’Arabie Saoudite constituant le plus grand marché de captagon de la région, il s’agissait de garantir la continuité de l’approvisionnement, en échange de sa place dans la Ligue arabe.

Alors que les rebelles fouillent les restes de la dynastie Hassad, ils révèlent des images de millions de pilules de captagon beiges, cachées dans des bobines de cuivre ou des boîtiers électriques. Parmi les derniers vestiges d’un régime aux pratiques terribles.