C’est assez rare pour être signalé : Nature et Scienceles deux revues scientifiques les plus prestigieuses, rivales héréditaires, se sont mises d’accord pour publier simultanément, jeudi 12 décembre, deux études paléogénétiques. Elles concernent l’origine d’environ 2% du génome des populations humaines non africaines actuelles provenant de notre cousin disparu, l’homme de Néandertal. Tous deux convergent vers la date de 45 000 ans, soit quelques milliers d’années avant la disparition deHomo néanderthalensis.
Si les deux revues ont décidé de coordonner leurs publications, c’est sans doute parce que les premiers auteurs de ces études, ainsi que nombre de leurs collègues, travaillent à l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste (Leipzig). Cette Mecque de l’ADN ancien a été fondée par Svante Pääbö, prix Nobel de médecine ou de physiologie (2022). C’est lui qui a le premier fait connaître le génome des Néandertaliens, révélant en 2010 qu’une partie de notre patrimoine génétique portait avec eux des traces de métissages. Deux ans plus tard, il tente de les dater, proposant une large fourchette allant de 47 000 à 65 000 ans.
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