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L’homme derrière « Zoé Sagan » et trois autres personnes jugés en juillet à Paris après une plainte de Brigitte Macron

Quatre hommes seront jugés le 10 juillet 2025 par le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnés d’avoir cyberharcelé de manière sexiste la Première dame Brigitte Macron qui avait porté plainte en août, a indiqué jeudi le parquet de Paris sollicité par l’AFP. Ce procès concernera « de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son partenaire (Emmanuel Macron) sous un angle l’assimilant à de la pédophilie ».

« Le 27 août, Brigitte Macron a porté plainte pour cyberharcèlement, un délit passible de 2 ans d’emprisonnement. Une enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance personnelle (BRDP) a été ouverte » pour cyberharcèlement et provocation à commettre un délit, a précisé le procureur de la République. Le caractère éventuellement sexiste du cyberharcèlement allégué ne constitue pas une circonstance aggravante.

Juan Branco dénonce une « télécommande politique »

Parmi les personnes convoquées devant le tribunal figure le publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de « Zoé Sagan », faisant l’objet de plusieurs plaintes et souvent présenté comme lié aux milieux complotistes.

Outre l’annonceur, trois autres personnes ont été interpellées mardi et seront jugées le 10 juillet 2025 pour cyberharcèlement, a encore indiqué le parquet : Jean-Luc M. (né en 1960 et résidant en Saône-et-Loire), Bertrand S. (né en 1969, résidant à Paris), Jean-Christophe D. (né en 1971, résidant en Seine-et-Marne).

Mercredi, Me Juan Branco, avocat d’Aurélien Poirson-Atlan, a dénoncé dans un message à l’AFP l’arrestation de son client et la “télécommande politique désormais évidente” du parquet de Paris. “Les délits de presse ne doivent pas faire l’objet de contraintes corporelles”, a-t-il ajouté, dénonçant ainsi le placement en garde à vue de son client.

De fausses informations qui circulent depuis longtemps

Parmi les messages qui font l’objet de ce futur procès, une désinformation refait régulièrement surface sur les réseaux sociaux depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel n’aurait jamais existé. ont pris cette identité après avoir changé de sexe.

La fausse information a eu un impact encore plus grand après la vidéo YouTube, allant même jusqu’à s’exporter à l’international – notamment et encore récemment aux Etats-Unis, où elle est devenue virale à l’extrême droite, en pleine campagne présidentielle.

Deux femmes, qui ont participé devant et derrière le micro à une interview sur ce sujet diffusée sur YouTube en 2021 et devenue virale, ont déjà été condamnées en septembre à Paris pour diffamation pour avoir propagé ce prétendu « mensonge d’État ».

 
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