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on sait désormais qui organisera la compétition en 2030 et 2034

La Coupe du de 2030 sera organisée conjointement par l’Espagne, le Portugal et le Maroc, avec trois premières rencontres en Amérique du Sud (Uruguay, Argentine et Paraguay), a approuvé comme prévu mercredi 11 décembre un congrès virtuel de la FIFA, annonçant également que la Coupe du monde 2034 sera hébergé en Arabie Saoudite.

Réunies par visioconférence, les 211 fédérations membres ont entériné cette double désignation par acclamation, sans le moindre suspense : les deux dossiers étaient les seuls en lice après une série de désistements et, pour 2034, une procédure éclair limitée à l’Asie et à l’Océanie, au nom de la rotation continentale.

La fédération norvégienne (NFF), déjà très critique sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, a néanmoins refusé d’approuver un processus. « défectueux et incompatible » avec les principes « responsabilité, transparence et objectivité » réclamée par la Fifa, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

En 2030, le « Coupe du monde du centenaire » réunira donc six pays, une disposition inédite depuis la première édition du joyau du football mondial en 1930, qui réunissait alors 13 sélections à Montevideo. Trente-deux équipes ont participé à la Coupe du monde 2022, et la phase finale en comprendra 48 à partir de 2026.

Espagne, hôte principal

Après trois matches en Uruguay, en Argentine et au Paraguay, programmés les 8 et 9 juin 2030, dans la fraîcheur de l’hiver austral, les six équipes engagées et leurs supporters traverseront l’Atlantique pour les 101 autres matches, du 13 juin au 21 juillet. .

Avec 11 des 20 stades proposés, l’Espagne devrait être le principal hôte après avoir déjà organisé la Coupe du monde 1982, mais le Maroc, cinq candidats non retenus à l’organisation, deviendra le deuxième pays du continent africain à l’accueillir. , après l’Afrique du Sud en 2010.

L’Espagne et le Maroc sont toujours en compétition pour le match d’ouverture et la finale, offrant respectivement le Santiago-Bernabeu à Madrid ou le Camp Nou à Barcelone et la future enceinte Hassan-II entre Casablanca et Rabat, qui ambitionne de devenir le “le plus grand stade du monde” avec 115 000 places. Le Portugal s’offre les deux stades de Lisbonne et de Porto et brigue une demi-finale.

La Coupe du monde 2034 en hiver ?

Invoquant le principe de rotation géographique, la Fifa avait limité son appel à candidatures pour 2034 aux confédérations asiatique et océanique, mené vigoureusement en un petit mois à l’automne 2023.

Et l’Arabie Saoudite, la superpuissance émergente du sport mondial – de la aux futurs Jeux olympiques d’e-sport, en passant par les Jeux asiatiques d’hiver de 2029 – s’est retrouvée seule candidate après le retrait de l’Australie et de l’Indonésie, et la mise à l’écart des ambitions footballistiques de la Chine.

Le royaume ultraconservateur, lancé dans une stratégie de diversification économique et d’amélioration de son image, ne dispose pour l’instant que de deux des 14 stades d’au moins 40 000 places requis.

Au-delà du défi logistique, l’été caniculaire pourrait obliger à décaler la compétition à l’hiver ou à la fin de l’automne, comme au Qatar en 2022, mais il faudra composer avec le ramadan, attendu en décembre.

Les associations de liquidation

La formule tricontinentale 2030 a été accueillie l’an dernier par des questions sur son impact environnemental, ainsi que sur le coût pour les supporters, mais c’est surtout la désignation de l’Arabie saoudite qui concentre les critiques et les craintes.

Elle « met des vies en danger et révèle le vide des engagements de la FIFA en matière de droits humains »ont estimé mercredi dans un texte commun 21 organisations dont Amnesty International, Human Rights Watch, la Confédération syndicale internationale (CSI) et l’Alliance Sport et Droits et Football Supporters Europe (FSE).

« Aujourd’hui, les preuves ne manquent pas : des travailleurs migrants exploités et victimes de racisme, des militants condamnés à des décennies de prison pour s’être exprimés pacifiquement, des femmes et des personnes LGBTQIA+ confrontées à des discriminations légalisées, ou encore des habitants expulsés de force pour laisser place à des projets d’État »énumère leur communiqué de presse.

Pour les signataires, « Il est clair que sans une action urgente et des réformes globales, la Coupe du Monde 2034 sera ternie par la répression, la discrimination et l’exploitation à grande échelle. ».

Dans son rapport d’évaluation, la FIFA estime que les engagements saoudiens en faveur des droits de l’homme nécessiteront « un effort important en - et en énergie » d’ici 2034, mais voit « il y a une forte probabilité que la concurrence serve de catalyseur aux réformes actuelles et futures ».

 
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