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“TF1 et 2 n’ont pas voulu fêter cet anniversaire”

Animateur télé, producteur, chanteur, écrivain, imitateur, ou encore comédien, Patrick Sébastien est un touche à tout, et une figure emblématique de la télévision française depuis des années. Difficile alors de résumer 50 ans de carrière qu’il fête cette année. Un anniversaire que “ 2 et TF1 n’ont pas voulu célébrer” malgré les promesses d’audience assure-t-il, mardi 10 décembre.

Carnaval“, “Sébastien c’est fou !“, “Les Années Bonheur“, ou encore “Le Plus Grand Cabaret du monde“, toutes ses émissions ont pourtant connu un succès fou, et notamment “Le Grand Bluff” qui détient depuis 32 ans le record d’audience – hors allocutions présidentielles et retransmissions sportives – avec 17,5 millions de téléspectateurs et 74% de parts de marché. Une fierté bien sûr, mais de toutes ses expériences, c’est connaître le public qui l’intéressait le plus. “J’ai aimé faire des émissions, mais le milieu autour ne me plaît pas, assure Patrick Sébastien.

“Le contact avec le public, c’est ça qui me plaît le plus, parce qu’on ne peut pas mentir : tu es bon, ils t’applaudissent, tu n’est pas bon, ils te jettent”.

A contrario, selon lui, à la télévision, “tu peux être bon et te faire jeter, et tu peux être mauvais, et y être encore longtemps“. L’animateur garde en effet un goût amer de ses dernières années à la télévision, depuis son éviction de France 2 en 2018. Un souvenir douloureux qu’il raconte dans son 22e livre, “Le Carnaval des ambitieux“, publié aux éditions XO, fin octobre 2024. Un livre où il dresse les portraits des différentes personnalités qu’il a croisé dans sa carrière, comme Nicolas Sarkozy, Patrick Bruel, Céline Dion, Jean Dujardin, ou encore Dany Boon. “Je me suis amusé dans le livre à lever les masques pour voir la vraie personalité de ces gens” explique l’artiste. Des personnalités qui, pour la plupart, n’ont jamais caché leur affinité avec l’animateur star, quand d’autres n’ont pas eu cette reconnaissance.

Parmi ces portraits, Patrick Sébastien a aussi dressé ceux des présidents de la République – “l’ambition suprême” – aux tables desquelles il a souvent été invité depuis François Mitterrand, se permettant même de les tutoyer. “Moi je tutoie tout le monde. Il n’y a qu’une personne que je n’ai pas pu tutoyer, c’est Brassens alors qu’il me l’avait demandé” s’amuse-t-il à dire. Une proximité avec les présidents de la République qui, selon lui, lui permettait “de remonter des infos d’en bas, parce qu’ils sont quand même très éloignés des réalités“. Parfois les présidents l’écoutaient, parfois non, _”j_e ne suis pas plus influent que ça non plus“, ajoute-il.

Son image de “beauf“, l’animateur n’en souffre pas. Au contraire, “je l’adore” assure-t-il, préférant la popularité à la mondanité.

“Il faut faire un choix dans ce métier, entre la respectabilité et la popularité. C’est très rare que ça fasse bon ménage. J’ai choisi la popularité parce qu’elle est plus agréable et puis parce que c’est d’où je viens. Je viens d’un milieu où il n’y avait pas de thune, et où il y avait des gens normaux.”

L’animateur admet être nostalgique de son époque. “Il y a dix ans seulement, il y avait encore Belmondo, Delon, Johnny et Aznavour. Ça, c’est ma mémoire, c’est mon patrimoine. Il me manque ces gens-là parce qu’en plus, je ne trouve pas vraiment de remplaçant“, regrette-t-il, sans pour autant rester hermétique aux artistes d’aujourd’hui.

Le chanteur-musicien s’étonne d’ailleurs de voir de nombreux jeunes à ses spectacles. “Je suis le plus étonné. Ce sont des gamins qui ont entre 16 et 25 ans, ils connaissent mes chansons et ils aiment ça parce que c’est léger, parce qu’il y a une sorte d’insouciance, s’enthousiasme l’artiste, ils ont une sorte de nostalgie d’une période qu’ils n’ont pas connue“.

 
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