Auteur d’une nouvelle performance XXL, Brest a fait tomber le PSV Eindhoven (1-0), habitué des joutes européennes et qui avait tenu en échec le PSG (1-1) fin octobre. Avec treize points en six journées, la qualification pour les barrages des huitièmes de finale pourrait être officialisée à l’issue des matches de mercredi. Et une éventuelle qualification directe pour les huitièmes n’est plus illusoire, le statisticien Opta donnant une chance sur trois (32%) d’y parvenir aux Bretons qui ne veulent pas “se donner de limites”, a clamé le directeur sportif Grégory Lorenzi. « Aujourd’hui, nous avons 13 points. Serons-nous capables d’en prendre davantage ? Je ne sais pas mais en tout cas je peux vous dire qu’à chaque fois que nous entrerons sur le terrain pour gagner le match, nous le ferons à 100%”, a-t-il ajouté.
« Les meilleurs somnifères »
Mais alors que tout n’était que jubilation et félicitations, Lorenzi a rapidement adopté un ton plus pragmatique. “Les éloges sont toujours agréables mais, comme je l’ai dit, c’est aussi l’un des meilleurs somnifères pour nous endormir”, a-t-il déclaré en guise d’avertissement.
Véritable artisan du miracle permanent qu’est le Stade Brestois, grâce à son flair quasi infaillible pour le recrutement depuis qu’il a pris ce poste en 2016, Lorenzi a rappelé qu’en championnat, le SB29 “est loin d’être sauvé” et qu'”il reste ( la) priorité ». Car, à l’image du carrosse de Cendrillon redevenu citrouille à minuit, Brest « est capable de redevenir une équipe moyenne » en championnat, a-t-il regretté.
En L1, bien que 11èmes, les Ty Zefs n’ont que trois points d’avance sur la zone rouge, avec huit défaites et 26 buts encaissés en quatorze journées, soit un revers de plus et 75% des buts encaissés sur l’ensemble de la saison. passé.
Mardi, ils ont cependant été la première équipe en neuf mois et 30 matches à museler l’attaque du PSV Eindhoven en 90 minutes. «Ça s’est bien passé, car, déjà, nous n’avons pas commis d’erreurs grossières, ce que nous avons répété lors des derniers matchs», a souligné l’entraîneur Eric Roy pour expliquer cette performance.
« Supplément d’âme »
Si le gardien Marco Bizot a été élu homme du match grâce à quelques arrêts fantastiques, l’entraîneur se souvient surtout de la mobilisation collective. Quand les observateurs disaient qu’il « a été un peu moins décisif que la saison dernière, c’était un constat global et collectif. Ce soir, quand on a retrouvé ce collectif, il a aussi réussi à s’exprimer et à nous laisser simplement dans le match», a expliqué Roy, qui regrette les deux visages très différents de son équipe.
“C’est malheureux à dire mais je pense que, forcément, il y a quelque chose en plus qui se dessine (en C1…) Il y a ce petit supplément d’âme, certes, chez les joueurs qui découvrent cette compétition”, a-t-il déploré.
Et il n’y a pas que mentalement que la C1 puise dans les réserves. Physiquement, Brest en subit les séquelles. Aux six joueurs blessés avant Eindhoven s’ajoute l’attaquant défenseur Julien Le Cardinal blessé aux ischio-jambiers, tandis qu’Abdoulaye Ndiaye a joué tout le match avec une coupure sur son coup de pied qui a nécessité sept points de suture à la pause.
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