Disney+ jouerait gros pour attirer les Français avec cette décision

Disney+ investit dans le cinéma français, et ce n’est pas pour rien. La plateforme de streaming s’apprête en effet à poser cartes sur table pour diffuser plus rapidement ses films sortis en salles.

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Nos confrères des Échos rapportent que la nouvelle chronologie des médias, « mécanisme qui détermine les exclusivités de diffusion en fonction des sommes investies »s’apprête en effet à redistribuer les cartes en début d’année prochaine.

55 millions d’euros par an

Bénéficiant jusqu’à présent d’une fenêtre de diffusion de 17 mois après la sortie de ses films en salles, contre six mois pour Canal+ et 15 mois pour Netflix, Disney+ envisagerait d’investir 55 millions d’euros par an sur les trois prochaines années. A titre de comparaison, son engagement en 2024 n’était « que » de 13 millions d’euros.

Expirant en février 2025, le calendrier médiatique actuel serait donc prêt à évoluer lors de nouvelles négociations entre « associations de cinéma (auteurs, producteurs, etc.) et grands distributeurs ». Les échos décrire que cette offensive Disney+ vise à suivre la stratégie “impulsé” par son CEO Bob Iger, ayant réussi à rentabiliser l’activité streaming « tout en profitant de toutes les fenêtres de diffusion de ses films ».

Pour la France, l’objectif serait d’attirer du monde avec Disney+ en proposant rapidement les films après leur diffusion en salles pour profiter de l’engouement autour de ses productions. Dans le meilleur des mondes, la plateforme souhaiterait un délai de six mois après la sortie sur grand écran, et au pire neuf mois.

Avec son potentiel de 55 millions d’euros annuels investis dans le cinéma français, Disney+ resterait encore en deçà des prévisions de Canal+. Les échos Mentionnons en effet que la prochaine fourchette d’investissement se situerait entre 120 et 130 millions d’euros par an.

Une volonté de faire des économies pour le groupe, qui investissait jusque-là 210 millions d’euros par an pour profiter d’une fenêtre de diffusion de seulement 6 mois. A titre de comparaison, Netflix engage actuellement 50 millions d’euros par an, et attend trois fois plus longtemps pour envoyer sur sa plateforme les films sortis en salles.

Il faudra donc attendre début 2025 pour connaître les engagements pris par l’ensemble des diffuseurs, et les bénéfices qui en découlent.

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