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quels films voir au cinéma à partir du 11 décembre ? ?

UUn petit tour dans le Jura, le pays du comté, s’impose avec Vingt dieuxle premier film de Louise Courvoisier qui nous emmène sur les traces de Totone, 18 ans. Pour rembourser les dettes de son défunt père, il a l’idée de participer au concours du meilleur comté de la région. De son côté, Noël à Miller’s Point nous plonge dans l’ambiance des fêtes de fin d’année au cours d’une chronique familiale finement observée. On change de registre avec Femmes au balcondeuxième film derrière la caméra de Noémie Merlant, qui nous embarque dans une drôle d’aventure en compagnie de Nicole (Sanda Codreanu) et Ruby (Souheila Yacoub).

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Pour les fans de Tolkien, place au prequel Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim, film d’animation dérivé de Seigneur des Anneaux. Enfin, dans Saint-Ex, Louis Garrel se glisse dans la peau d’Antoine Saint-Exupéry qui, dans les années 1930 – époque de l’Aéropostale – part à la recherche de son ami, le pilote Henri Guillaumet (Vincent Cassel), disparu dans la cordillère des Andes.

Vingt dieux ✭✭✭✭

Ce film !

30 ans, originaire du village de Cressia, dans le Jura, fille d’artistes devenus agriculteurs, Louise Courvoisier connaît bien le monde rural dont elle donne une vision réaliste, terreuse, vache dans son premier film, Jean Vigo. Prix ​​2024. Une merveille de naturel et de poésie brute, à l’accent traînant, dans laquelle elle jette un regard complice sur Totone, 18 ans, un bon gars du Jura, Carotte nerveuse cheveux, bagarreur, un peu voleur et avec un fort caractère. Quand il ne boit pas de bières, ne danse pas nu sur les tables et ne fait pas de gambades avec ses amis, il sillonne la campagne à moto et flirte avec l’agricultrice du coin, Marie-Lise. Après la mort subite de son père fromager, Totone surmonte le choc mais se retrouve avec des dettes et sa petite sœur de sept ans sur les bras.

Comment s’en sortir ? Le fromage est son salut. Pourquoi ne pas participer au concours du meilleur comté de la région et empocher 30 000 euros ? Vingt dieuxpas facile ! Totone y croit. Nous aussi. Avec cette histoire simple qui pourrait être sous-titrée « Avoir 20 ans à la campagne », Louise Courvoiser choisit le format Scope et nous entraîne dans une sorte de néo-western aux personnages rudes et aux paysages magnifiques. Fait en famille avec ses deux frères, sa mère et sa sœur, Vingt dieux fait mouche grâce au naturel d’acteurs non professionnels, choisis au casting sauvage. Dans la « vraie » vie, Totone (Clément Faveau) travaille dans un élevage de poulets et Marie-Lise (Maïwène Barthélémy) est agricultrice. Ils sont tout simplement merveilleux.

Noël à Miller’s Point ✭✭✭

Gâterie de Noël

Depuis Frank Capra et son légendaire La vie est belle (1946), les Américains sont fidèles à la tradition du film de Noël, qui dépeint ce moment crucial de la vie familiale sur un ton plus ou moins doux-amer. Après Vacances d’hiver par Alexander Payne l’année dernière, place à Noël à Miller’s Pointun film tout aussi touchant et nostalgique de Tyler Thomas Taormina.

Nous sommes à Long Island – si proche géographiquement de New York mais si loin dans son atmosphère – avec une réunion de famille italo-américaine pour le réveillon du Nouvel An. Autour de la matriarche Antonia (Mary Reistetter), qui montre des signes visibles de détérioration mentale et physique, se trouvent près d’une vingtaine de personnes de tous âges dont nous suivons les histoires individuelles (la crise d’adolescence de l’une, le lourd secret que porte une autre) ainsi que collectives. (les enfants adultes se demandent si la mère doit être placée en maison de retraite). C’est la révélation d’un véritable talent du nouveau cinéma indépendant américain.

Femmes au balcon ✭✭

Punk et féministe

Noémie Merlant frappe fort mais parfois maladroitement avec Femmes au balconson deuxième long-métrage derrière la caméra après le très attachant Mon amour, mon amour. Élise (Noémie Merlant), Nicole (Sanda Codreanu) et Ruby (Souheila Yacoub) partagent un appartement à Marseille, étouffées par la chaleur d’un été caniculaire. Fascinés par leur beau voisin photographe, ils acceptent une invitation chez lui. La farce légère vire soudain à l’absurde, au fantastique et au sanglant, emportant le spectateur dans une aventure aussi hilarante qu’inquiétante.

Noémie Merlant s’appuie sur ses expériences, notamment les violences sexuelles qu’elle et ses proches ont subies, pour livrer une œuvre cathartique centrée sur une sororité salvatrice. D’un style exubérant, elle se joue des codes de la comédie et de l’horreur, assumant un goût pour la vulgarité et le grotesque. Les corps des héroïnes s’affranchissent des normes : elles tombent, crient, rient et même pètent. Rarement abordé à l’écran, le viol conjugal est traité de front. Mais à vouloir en faire trop, en mélangeant humour et critique sociale, le scénario de Noémie Merlant, co-écrit avec Céline Sciamma (Naissance des poulpes, Portrait de la jeune fille en feu…), s’alourdit au fur et à mesure des scènes. Dommage, car cette comédie punk et féministe recèle de bons moments.

Saint Ex ✭✭

Minimaliste

En 1930, Antoine de Saint-Exupéry est pilote de l’Aéropostale en Argentine, aux côtés de son meilleur ami et pilote Henri Guillaumet. Lorsqu’il disparaît dans la cordillère des Andes, Saint-Ex part à sa recherche pendant cinq jours et prend tous les risques pour le retrouver au milieu de nulle part.

Pour le cinéaste Pablo Agüero, né en Patagonie, ce récit historique est l’occasion de relier ses deux pays d’origine, l’Argentine et la , et de renouer avec Le Petit Prince de son enfance. D’où le prétexte de son film, qui tient davantage d’un essai poétique que d’un biopic réaliste car il évite d’approfondir la personnalité de ces deux personnages historiques. Pas de grandes scènes d’aventures ni de reconstitutions d’époque, mais une sorte de réflexion onirique, épique et mystique.

Evidemment, ce genre de parti pris narratif, servi par des dialogues minimalistes et un scénario, ne donne pas beaucoup de profondeur au Saint-Ex de Louis Garrel et au Guillaumet de Vincent Cassel, tous deux entourés du chef de la base – incarné par Diane Kruger, qui méritait mieux que son rôle d’ange gardien. S’ils ont l’étoffe des héros, on a la désagréable impression qu’ils sont les nominés de tout drame où il est question de courage, de survie et d’héroïsme. On est loin de l’intensité de Vol de nuit.

Restent les belles images des paysages montagneux de l’ouest de l’Argentine, la lueur crépusculaire du Fitz Roy (au pied du pic Saint-Exupéry) et les impressionnants orages nuageux. C’est beau mais un peu court.

Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim ✭✭✭

Tolkien, une mode d’animation japonaise

Dix ans plus tard Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, Le Seigneur des Anneaux revient – ​​encore – au cinéma… en japonais ! Et pourquoi pas, après tout ? Peter Jackson, éternel réalisateur/producteur/scénariste des deux premières trilogies, est toujours impliqué dans cette version japonaise du mythe mais, ici, le Néo-Zélandais n’est crédité qu’en tant que producteur exécutif. Le réalisateur de ce tout nouveau film chargé de traire encore plus la vache à lait s’appelle Kenji Kamiyama, un artisan de l’animation très respecté au Japon.

A LIRE AUSSI Ce que les fans du Seigneur des Anneaux doivent à Christopher TolkienL’intrigue, largement extrapolée des écrits de Tolkien, se déroule près de 200 ans avant le récit épique de Bilbo Baggins et de son neveu Frodon. En ces - anciens, l’Anneau Unique est une légende oubliée et le Rohan, l’un des principaux royaumes de la Terre du Milieu, est en paix. Ses habitants, les Rohirrim, vénèrent leur roi Helm Hammerfist (exprimé par Brian Cox, Logan Roy dans la série Succession), tandis qu’Héra (Gaia Wise), sa fille, rêve d’une vie d’aventure. La jeune princesse intrépide est une tête brûlée et n’a rien à envier aux guerriers qui protègent Rohan. La jeune femme devra affronter la folie destructrice de Wulf, bien décidé à anéantir Rohan et tous les Rohirrim après la mort de son père, tué par le roi Helm. C’est le début d’une grande guerre qui hantera longtemps les légendes de la Terre du Milieu.


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Kangourou du jour

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Heureusement, les novices n’ont pas besoin de cours de rattrapage pour assister au spectacle. Tout est suffisamment clair et loin de l’intrigue principale du Seigneur des Anneaux d’apprécier ce nouvel opus indépendamment du reste de la saga. Même l’histoire multiplie les références plus ou moins fortes à la trilogie de Peter Jackson, sortie entre 2001 et 2003 au cinéma, La guerre des Rohirrim sort avec les honneurs et trouve son identité grâce à un souffle épique et tragique porté par une bande-son particulièrement puissante. A découvrir.

Les étoiles de Indiquer : ✩✩✩✩✩ : nul ; ✭ : mauvais ; ✭✭ : moyen ; ✭✭✭ : bien ; ✭✭✭✭ : excellent ; ✭✭✭✭✭ : exceptionnel.

 
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