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Mélenchon met en garde la gauche contre le coût d’une rupture : Actualités

Le leader de La insoumise Jean-Luc Mélenchon a mis en garde mardi ses partenaires de gauche, qui doivent rencontrer dans la journée à l’Elysée des représentants de la droite et du centre, contre le coût politique d’une rupture du Nouveau Parti Populaire. Devant.

« Si le NFP est détruit par le ralliement de nos partenaires à Macron, nous savons ce que cela nous coûtera. Il faut que le NFP soit maintenu», a prévenu le fondateur de LFI auprès de plusieurs médias, dont l’AFP, au lendemain d’une réunion publique devant plusieurs centaines de militants à Redon (Ille-et-Vilaine).

« Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ? a-t-il prévenu alors que les relations entre LFI et le PS sont plus tendues que jamais depuis la création du Nouveau Front populaire l’été dernier.

« Nos alliés ont peur. Nous sommes au contraire, nous n’avons pas peur d’être dans un moment historique. Se rendent-ils compte de la mauvaise performance de ce qu’ils font ? Emmanuel Macron les exploite et gagne des points à chaque heure qui passe», a estimé l’ancien sénateur socialiste, dont les troupes refusent catégoriquement de discuter avec la droite et le centre de l’ère post-Barnier.

«Je suis inquiet. Normalement, ils allaient au meeting à l’Elysée avec l’idée de claquer la porte”, a-t-il espéré, alors que LFI et le RN ne participeront pas au meeting. « Pourquoi ont-ils besoin de prouver à Macron qu’ils sont de bonne foi ?

Interrogé sur la possibilité d’une candidature commune de la gauche à la prochaine présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’une alliance entre La France insoumise et le Parti socialiste serait impossible, mais n’a pas fermé la porte. à un accord avec d’autres groupes de gauche, notamment les écologistes.

– Alliance avec les écologistes ? –

« Une candidature commune reste possible pour l’élection présidentielle. Je l’ai déjà fait avec le Front de gauche et les communistes. On sait très bien que cela ne sera pas possible avec les socialistes, mais les deux autres demeurent. Le chemin le plus court pour nous est avec les écologistes», a-t-il déclaré, rappelant la proximité des deux partis dans leur opposition au nucléaire.

Le triple candidat à la présidentielle, qui reste une figure très controversée même à gauche, pousse à la démission d’Emmanuel Macron et à la tenue d’une élection présidentielle anticipée.

« Peut-être que le président tiendra jusqu’à la prochaine dissolution » qui ne pourra avoir lieu avant l’été, a-t-il déclaré. « Mais comment compte-t-il tenir 30 mois », jusqu’en 2027 ?

«Ce qui compte, c’est qu’une idée comme la destitution du président semble bizarre à la mi-août, puis semble évidente à tant de gens de tous bords trois mois plus tard. C’est déjà un pas énorme que (le chef de l’Etat) lui-même l’évoque publiquement», s’est-il réjoui, alors qu’Emmanuel Macron a écarté à plusieurs reprises l’idée de quitter l’Elysée.

Depuis la censure du gouvernement Barnier, les Insoumis ont redoublé d’efforts dans leurs appels à la démission, après avoir échoué à faire adopter à l’automne au Parlement une procédure de destitution du président de la République.

Et le leader de la gauche radicale, ancien trotskiste, a cité Lénine, contrairement à ses habitudes : « Nous sommes dans une situation pré-révolutionnaire où ceux d’en haut n’y arrivent plus et ceux d’en bas ne veulent plus le faire. »

Mais Jean-Luc Mélenchon refuse pour l’instant de se déclarer officiellement candidat, si le président venait à quitter son poste.

« Je réfléchis. C’est un rôle très lourd. L’argument de ma notoriété n’est pas aussi important que la dernière fois, nos dirigeants ont fait beaucoup de progrès dans ce domaine aussi. Mais il y a aussi des aspects passionnants, des circonstances exceptionnelles. Les conditions sont actuellement plus favorables à un changement politique fondamental dans la société », a-t-il soutenu.

Comme si on laissait la porte entrouverte.

 
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