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images du palais présidentiel de Bachar al-Assad pillé après sa chute

Des dizaines de Syriens sont entrés ce dimanche 8 décembre dans la luxueuse résidence du président Bachar al-Assad, après qu’elle ait été pillée.

Le palais présidentiel de Bachar Al-Assad bouleversé. Le dictateur syrien, renversé par une offensive éclair d’une coalition dirigée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a fui la Syrie, laissant sa luxueuse résidence à la merci d’un peuple en liesse.

La résidence, située sur une colline surplombant Damas et composée de trois immeubles de six étages chacun, a été pillée et saccagée ce dimanche 8 décembre après la prise de la capitale. Des dizaines de Syriens ont foulé le sol du palais situé dans le quartier huppé de Malki pour immortaliser la chute du président syrien détesté. Et en a profité pour mettre la main sur de nombreux biens.

Sur les images, on peut voir des hommes, des femmes et des enfants se déplacer dans les pièces et escaliers de la résidence de l’ancien chef de l’Etat, dont les immenses pièces étaient vidées et où étaient éparpillés des documents.

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Des personnes entrent dans la résidence du président syrien déchu Bashar al-Assad, dans le quartier Malki de Damas, le 8 décembre 2024. © OMAR HAJ KADOUR / AFP

Les meubles sont renversés. Un tableau représentant Assad est jeté à terre à l’entrée du rez-de-chaussée.

« Il vivait dans le luxe pendant que nous souffrions »

Une vidéo sur les réseaux sociaux montre une foule dans des chambres, volant des vêtements et effets personnels, des sacs de marques de luxe, dont Louis Vuitton, ou encore des téléviseurs. Les visiteurs comparent la résidence à « un musée ».

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Un homme assis dans un fauteuil devant le palais résidentiel de Tishrin du président syrien déchu Bashar al-Assad, dans le quartier al-Muhajirin de Damas, le 8 décembre 2024. © OMAR HAJ KADOUR / AFP

Une salle de réception, où le chef de l’Etat accueillait les visiteurs, a été incendiée. La vaste pièce était complètement carbonisée.

Oum Nader, une femme de 35 ans venue d’un quartier voisin, a déclaré avoir réalisé “ce qu’il (leur) était interdit de voir”, alors qu’ils vivaient “dans la pauvreté et les privations”. « Même lorsqu’ils sont partis, l’eau et le chauffage restent disponibles, alors que nos enfants tombent malades à cause du froid », dit-elle.

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Une pièce à l’intérieur du palais résidentiel de Tishrin du président syrien déchu Bashar al-Assad, dans le quartier al-Muhajirin de Damas, le 8 décembre 2024. © OMAR HAJ KADOUR / AFP

Quant à Abou Omar, qui refuse de donner son nom de famille, il explique être venu « pour se venger », car Bachar Al-Assad « les a opprimés d’une manière incroyable ».

« Je prends des photos parce que je suis tellement heureux de me retrouver au cœur de sa maison », ajoute-t-il.

“Dieu a été généreux et nous a permis ce moment que nous attendions depuis les années 70”, raconte Omar, un autre visiteur de la résidence, âgé de 25 ans. “Il vivait dans le luxe pendant que nous souffrions”.

Juliette Brossault avec l’AFP

 
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