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avec la fuite de Bachar al-Assad, la chute d’une dynastie vieille de 54 ans

Pendant 24 ans, Bachar al-Assad a dirigé la Syrie d’une main de fer, comme son père avant lui.

L’ancien président syrien a résisté plus que tout autre au souffle du printemps arabe.

Dans la vidéo, le 20h de TF1 revient sur la chute de la dynastie Assad.

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Syrie : la chute du régime de Bachar al-Assad

Des foules de Syriens ont célébré dimanche la chute de Bachar al-Assad, renversé par la fulgurante offensive de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux, dont le chef est arrivé à Damas. La chute d’un régime qui a duré 54 ans. A la tête du parti Baas, Hafez al-Assad prend le pouvoir en 1970, à la suite d’un coup d’État militaire. Il impose un régime opaque et paranoïaque en Syrie, où le moindre soupçon de dissidence peut conduire quelqu’un en prison. Bachar al-Assad, qui n’était pas prédestiné aux plus hautes fonctions, a accédé au sommet de l’État en 2000, à l’âge de 34 ans.

Celui auquel on ne s’attendait pas

Né en 1965 à Damas, le deuxième fils du président Hafez Al-Assad et de son épouse Anissa Makhlouf se destinait à devenir ophtalmologiste. C’est l’aîné de la fratrie, Bassel, qui était théoriquement censé reprendre les rênes du pouvoir. Mais ce dernier décède en 1994 dans un accident de la route. A la mort de son père en 2000, Bachar lui succède en devenant président par référendum, sans opposition. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir après trente ans de dictature impitoyable de Hafez al-Assad, on oublie souvent aujourd’hui qu’il incarnait un espoir de changement et d’ouverture.

Une répression sanglante

Bachar Al-Assad a présenté, pour de nombreux Syriens en quête de liberté, l’image d’un réformateur, capable de mettre fin à des années de répression, et d’établir une économie plus libérale dans ce pays au contrôle étatique étouffant. Au début de sa présidence, il est apparu en public au volant de sa voiture ou en train de dîner seul au restaurant avec son épouse. Influencé par ses années d’études en Angleterre, il assouplit certaines des restrictions imposées par son père. Mais l’image du réformateur se dissipe très vite. Et lorsqu’une révolte populaire a éclaté en 2011 au lendemain du Printemps arabe, elle a été brutalement réprimée et rapidement transformée en guerre civile.

L’armée syrienne, en plein délabrement, ne doit sa survie qu’à l’aide de Téhéran et de Moscou, ainsi que du Hezbollah libanais. Durant cette guerre civile qui a fait plus de 500 000 morts et provoqué le déplacement de 5 millions de Syriens, soit la moitié de la population, Assad est toujours resté ferme sur ses positions, même s’il a dû se retirer dans son fief de Damas. . Grâce au soutien de ses sponsors iraniens et russes, il réussit finalement à reconquérir les deux tiers du territoire.

La prison de Sednaya libérée

Pour Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de recherches sur la Méditerranée et d’études sur le Moyen-Orient (iReMMO), cette guerre a laissé des traces et explique en partie l’affaiblissement du régime, comme en témoignent ces soldats qui, par dizaines ces derniers jours, se sont rendus. sans combattre les forces rebelles. “C’est une armée qui ne va pas se battre pour ce régime, parce qu’elle a été abandonnée par ce régime.», poursuit ce spécialiste du Proche et Moyen-Orient. Les soldats “reçoivent des soldes si bas que certains d’entre eux meurent de faim», ajoute-t-elle.

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La trêve de 2020 instaure un calme relatif et permet à la Syrie de réintégrer le giron arabe dont elle a été bannie pendant de nombreuses années. Abandonné par ses alliés russes et iraniens, eux-mêmes très affaiblis, il a néanmoins dû fuir le pays avant la chute de Damas, onze jours après le lancement de l’offensive éclair des rebelles le 27 novembre. Parmi les symboles les plus forts de la chute du régime Assads, c’est la libération de la sinistre prison de Sednaya, où des milliers d’opposants au pouvoir ont été emprisonnés, torturés et assassinés, sous la présidence du père et du fils.


MD | Video: Gwenaëlle Bellec, Marion Derre, Stéphanie Mourava

 
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