L’actrice a récité ce samedi 7 décembre Le pont de Victor Hugo, accompagné au violoncelle du musicien Yo-Yo Ma.
“Le pont”, a-t-elle commencé, vêtue d’un ensemble noir chatoyant avec des boutons dorés. Lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame, organisée ce samedi 7 décembre, Marion Cotillard a déclamé ce poème de Victor Hugo, sur les airs de violoncelle du musicien franco-américain Yo-Yo Ma. Un hommage à l’écrivain qui a fait de la cathédrale le personnage principal d’un de ses romans. «J’avais l’obscurité devant les yeux», a commencé l’actrice. L’abîme qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de sommet était là, sombre, immense, et rien n’y bougeait. Je me sentais perdu dans l’infini silencieux.
Avant de poursuivre : “Pour traverser cet abîme où aucune bordure n’apparaît, et pour qu’en cette nuit tu puisses marcher vers ton Dieu, il faudrait construire un pont géant sur des millions d’arches.” L’actrice, visiblement émue, a elle aussi fermé les yeux, les mains jointes devant son buste, et déclamé le passage suivant : « Personne ! oh deuil ! terreur! Pleurer !” Puis il y eut un silence. “Un fantôme blanc se tenait devant moi”, a-t-elle poursuivi, les mains déliées. Tandis que je jetais un œil alarmé sur l’ombre, et ce fantôme avait la forme d’une larme.
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“Prière”
L’actrice a ensuite entrelacé ses doigts tout en souriant au violoncelliste. L’héroïne de L’enfantqui jeta des regards intenses à la caméra, récita le reste du texte : « Il m’a montré l’abîme où va toute poussière, si profond qu’aucun écho n’y répond jamais. Et il m’a dit : « Si tu veux, je construirai le pont. » Vers ce pâle inconnu, je levai la paupière. Et l’actrice de conclure, les mains jointes en prière : “Comment t’appelles-tu ?” Je lui ai dit. Il m’a dit : – « Prière ». Une performance qui précédait une autre prestation très attendue : celle de Pharrell Williams.
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