En Syrie, les différents groupes rebelles, aux portes de Damas et Homs, menacent le cœur du régime

Les portraits de Bachar Al-Assad sont arrachés les uns après les autres, et les statues érigées à la gloire de son père, Hafez Al-Assad, tombent dans les rues des grandes banlieues et banlieues sud et sud-est de Damas, la capitale, samedi 7 décembre, où la population descend dans la rue après le départ de l’armée et des forces de sécurité. En attendant l’arrivée de l’avant-garde de la rébellion armée, les quartiers quasiment libérés comprennent d’anciens fiefs du soulèvement contre le régime et anciennes lignes de front de 2012-2016, comme Daraya, à sept kilomètres du palais présidentiel, et Al-Moadamia, à aux abords de l’une des principales bases aériennes du pays. Une attaque contre cette position stratégique signalerait l’arrivée d’éléments d’opposition armés devant les limites administratives de la ville.

Auparavant, des images de militaires se retirant, parfois à pied, vers le centre-ville avaient été filmées par des habitants. Le ministre syrien de l’Intérieur a parcouru les rues du centre-ville vers 18 heures (heure locale), assurant qu’un « Un mur de sécurité avait été érigé autour de la capitale et personne ne parviendrait à le démolir ». Dans la capitale, les habitants terrifiés par l’arrivée des rebelles évacuent en masse, selon une Source contactée par Le mondeles rues se sont dépeuplées et les commerces ont fermé, après avoir été vidés par les habitants, qui s’approvisionnent en prévision des combats.

Après avoir pris le contrôle de la province de Daraa, dans le sud du pays, des factions de la rébellion, souvent d’anciens rebelles ayant déposé les armes et réconciliés avec le régime sous l’égide de la Russie, avancent vers la capitale sans rencontrer aucune résistance. Présents en nombre bien moindre, des éléments ralliés à Hayat Tahrir Al-Sham (HTC), principale force offensive contre le régime au Nord, descendent également vers les périphéries de la ville.

Intenses combats dans la banlieue de Homs

L’armée syrienne ayant évacué toutes ses positions sur son passage, les factions se sont entre-- emparées de toutes les positions gouvernementales dans les trois provinces du sud : Deraa, où elles contrôlent la frontière avec la Jordanie ; Kuneitra, qui borde le territoire du Golan occupé par Israël, et Suweida, province à majorité druze, où les rebelles locaux ont été massivement déployés.

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