Samedi soir, à Limerick, le jeune Thibault Motassi va vivre dans l’enfer de Thomond Park la première titularisation de sa carrière chez les pros du Stade français. sera-t-il à la hauteur des attentes placées en lui par le staff parisien ?
Si vous aimez le rugby, vous savez probablement que le stade Thomond Park et les 20 000 furieux qui s’y rassemblent généralement pour les grands matchs du Munster incarnent sans doute l’ambiance la plus chaude de la Champions Cup. Parce que l’entrée des joueurs sur Carmen de Bizet, tout d’abord, s’annonce bien. Parce que le “Allez Munster” qui descendent inlassablement des tribunes, aussi, sont autant d’appels à la guerre et des Madeleines de Proust, pour qui se souvient non sans émotion de l’épopée de l’Armée rouge en Coupe d’Europe, au début des années 2000. il y a donc mille raisons de penser qu’il n’y a pas de contexte plus hostile que Thomond Park aux impudents osant défier l’Armée rouge. Et c’est dans cet enfer que Thibault Motassi, 20 ans en janvier prochain, connaîtra sa première titularisation avec le Stade français. À son sujet, on dit dans les couloirs de Jean-Bouin qu’il incarne, en tant qu’enfant du club, l’avenir du poste de demi de mêlée à Paris.
Est-ce que cela répondra aux attentes ?
Très rapide et doté de bons appuis, Motassi a évidemment besoin de travailler ses sorties de balle ou son jeu au pied mais cette saison, Laurent Labit et son staff comptent indéniablement sur lui. Répondra-t-il à la confiance placée en lui ? On en saura plus samedi soir, au moment même où l’arbitre anglais Luke Pearce sifflera la fin des débats à Thomond Park…
De manière générale, le poste de numéro 9 reste un sujet assez sensible dans la capitale depuis le début de la saison. Rory Kockott est revenu en Afrique du Sud, All Black Brad Weber, qu’on le veuille ou non, a tardé à répondre aux attentes placées en lui et, si l’ancien joueur des Chiefs a sans doute pris de l’ampleur lors des deux derniers matchs, il n’a pas encore pas encore mis ses concurrents directs à des années lumière. Ici, Thibault Motassi a donc l’occasion de prouver à son staff et à ses coéquipiers qu’il a les épaules pour soulager le Néo-Zélandais en cours de match, en attendant que l’exercice 2024-2025 touche enfin à son terme. A ce moment-là, celui qui devrait résoudre en partie les problèmes que connaît le Stade Français en termes de leadership ou de lecture du jeu arrivera dans la capitale, à savoir le Rochelais Tawera Kerr-Barlow.
En attendant, Paris a une saison à sauver en championnat et, sur le plan international, une image à redorer, tant les dernières campagnes européennes du Stade Français ont été au mieux décevantes, au pire fantomatiques. Sans Léo Barré, en vacances, mais avec Thibault Motassi, Jeremy Ward ou Andy Timo, les soldats roses partent donc à la reconquête… Bonne chance…
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