News Day FR

Le film Vingt Dieux, la rétrospective Chiharu Shiota, le retour de The Cure… la semaine culturelle Madame Figaro

Un film, une exposition, un album : les incontournables à voir et à lire recommandés par la rédaction cette semaine.

Portrait intime de la ruralité

Prix ​​Jeunesse dans la sélection Un certain regard à Cannes et Valois par Diamond et étudiants au Festival du Film Francophone d’Angoulême, Vingt dieux fait partie des films incontournables de cette fin d’année. La découverte d’un cinéaste inspiré et inspirant, qui raconte l’histoire de la jeunesse rurale française avec tendresse, réalisme et fantaisie. Aux commandes de ce premier long métrage de fiction ancré dans le milieu où elle a grandi, Louise Courvoisier dresse le portrait de Jura Totone, un jeune oisif de 18 ans qui, du jour au lendemain, doit assumer son quotidien. la vie et celle de son petit. sœur. Pour subvenir à leurs besoins, il part à la conquête des 30 000 euros promis au vainqueur d’un concours qui élira le meilleur comté de la région.

Pas de misérabilisme ni de condescendance dans ce récit d’apprentissage, qui raconte les petits bonheurs et les combats de son héros avec une énergie vivifiante et un optimisme contagieux. Premiers amours, amitié fraternelle, passage à la vie adulte sont autant de problématiques abordées dans ce petit bijou, merveilleusement incarné par Clément Faveau et Maïwène Barthelemy (nominées au César de l’Espoir féminin). Un impeccable. ML

Vingt dieuxby Louise Courvoisier, with Clément Faveau, Maïwène Barthelemy, Luna Garret, Mathis Bernard, Dimitry Baudry…

Chiharu Shiota tisse sa toile au Grand Palais

L’installation Reflet de l’espace et du - (2018).
Sunhi Mang

« Les fils s’emmêlent, s’entrelacent, se cassent, se défont. D’une certaine manière, ils symbolisent mon état mental au regard de la complexité des relations humaines », explique Chiharu Shiota à propos de ses labyrinthes de laine imposant une circulation alternée à ceux qui s’y aventurent, tour à tour dedans, dessous, dehors, toujours entourés. Née à Osaka en 1972 et basée à Berlin, l’élève de Marina Abramović, ex-assistante de Rebecca Horn, poursuit depuis trois décennies son patient travail, piégeant dans des chrysalides géantes noir de jais, rouge sang ou blanc comme neige, des quantités de objets « intermédiaires ». Chaises, lits, robes (photo), valises, clés ou pianos se tiennent immobiles, perdus dans un dédale de lignes zigzaguant dans tous les sens, du sol au plafond et du plafond au mur, exposés et pourtant hors d’atteinte, figés comme des souvenirs. Chacun relie des pôles opposés (ici-bas et au-delà, présence et absence) convoquant la mémoire des proches, des peuples déplacés. Alors ces bateaux au seuil d’un Voyage incertainla première des sept installations tissées au Grand Palais, où s’arrête cet hiver la rétrospective de Shiota. Quelque deux cents photos, dessins, sculptures, vidéos et peintures cohabitent avec ces méandres par nature immersifs, nécessitant des semaines, des kilomètres de fibres et une armée d’assistants. “L’âme tremble”, titre de l’exposition) en boucle, jusque dans l’aquarelle d’une cellule solitaire vue au microscope. VH

« Chiharu Shiota. L’âme tremble », du 11 décembre au 19 mars, au Grand Palais, à Paris. grandpalais.fr

The Cure, retour en grâce

Robert Smith, leader du groupe The Cure.
Sam Rockman

Ce nouvel album arrive après seize ans d’absence discographique, mais il est façonné par les concerts du groupe, qui ne s’arrêtent jamais et durent souvent trois heures. Chansons d’un monde perdu construit une histoire aux strates si multiples et profondes que l’on peut trouver, à chaque écoute, de nouveaux sentiments, de nouveaux développements. Le premier et le dernier titre auraient pu, dans des versions encore plus longues, former un seul album, puisqu’ils contiennent déjà tout de Cure : la solitude, la peur – les deux fondements de l’écriture de Robert Smith, métaphysique de la peur transformée en dark pop. Le rythme aussi : rien ne va mieux dans Cure que la lenteur. Prenez votre - pour chanter l’indicible. Et puis la voix : sa clarté immuable, sa façon de naviguer dans les guitares, sa mélancolie intrinsèque, sa distance avec tout. Cela reste celui des grands albums du début des années 1980, Foi et pornographie. Et tout cet album questionne aussi cela : à 65 ans, quelle chanson peut-on chanter ? La réponse : on chante pour le défunt (des parents, un frère, etc.), on danse sur place, on sollicite Shakespeare. « Quelque chose de méchant arrive de cette manière », répète Robert Smith, citant Hamlet et invoquant ainsi la fin de son monde. Quel autre disque pour 2024 que celui-ci, à la fois si vivant et si spectral ? Rien d’autre à écouter, pour terminer l’année. JG

Chansons d’un monde perduFiction/Polydor.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :