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Pour la première fois depuis 2022, Sergueï Lavrov a participé jeudi et vendredi à une réunion de l’OSCE à Malte. Le retour dans l’Union européenne du chef de la diplomatie russe a été ponctué de fortes tensions avec ses homologues occidentaux alors même que les inquiétudes autour du retour de Donald Trump sont importantes.
Il s’agissait de son premier voyage dans l’UE depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, sous sanctions européennes, a participé à la réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) jeudi 5 et vendredi. 6 décembre à Malte. Une présence à la table des négociations qui n’a pas manqué d’attiser les tensions, même si le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier est déjà une Source d’inquiétude pour Kiev et ses alliés.
Sergueï Lavrov « vient ici pour mentir sur l’invasion russe et sur ce que fait la Russie en Ukraine. Et je ne vais pas écouter ces mensonges. Je ne vais pas m’asseoir à la même table», a déclaré son homologue polonais, Radoslaw Sikorski, en arrivant à la réunion. « L’Ukraine continue de lutter pour son droit à l’existence. Et le criminel de guerre russe présent à cette table doit le savoir : l’Ukraine obtiendra ce droit et la justice prévaudra », a déclaré Radoslaw Sikorski en arrivant à la réunion. le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga.
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Les Occidentaux refusent d’entendre les « avertissements » russes
En face, Sergueï Lavrov accuse les États-Unis de tenter de « déstabiliser le continent eurasien ». « L’administration Biden fait progresser les infrastructures de l’OTAN dans la région Asie-Pacifique. Les exercices militaires se multiplient », a-t-il énuméré. Il a également accusé l’Occident d’orchestrer une « nouvelle guerre froide » afin de « remettre l’Otan sur la scène politique, après la débâcle afghane ». « Il fallait un ennemi unificateur. La solution était une réincarnation de la guerre froide, sauf que désormais le risque est bien plus grand de passer à une phase chaude », a menacé le chef de la diplomatie russe, ajoutant que les pays occidentaux refusaient d’entendre « les avertissements très clairs » de Vladimir Poutine.
Une tentative de propager un « tsunami de désinformation » selon le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken qui a dénoncé « l’escalade russe », notamment « l’entrée de la Corée du Nord » dans le conflit.
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La visite de Sergueï Lavrov intervient dans un contexte de spéculations sur le lancement d’un éventuel processus de paix autour de l’Ukraine, parallèlement au retour du président Trump, qui font craindre à Kiev la cessation de l’aide vitale des Américains. Le chancelier allemand Olaf Scholz a été le premier dirigeant occidental à reprendre contact avec Vladimir Poutine, mi-novembre lors d’un appel téléphonique, le premier entre les deux dirigeants depuis fin 2022. Une initiative qui a suscité la colère de Kiev.
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