LLe duel commence. Objet du litige : la grève reconductible qui doit débuter le 11 décembre à la SNCF. Les acteurs : l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) et la CFDT d’un côté, la CGT et SUD-Rail de l’autre. Les premiers ont annoncé ce vendredi 6 décembre suspendre leur appel à la mobilisation. Ces derniers, de leur côté, le maintiennent, malgré les appels du patron de la SNCF. L’équilibre des pouvoirs des syndicats au sein du service ferroviaire est également évident.
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L’Unsa ainsi que la CFDT-Cheminots se sont félicitées de l’obtention d’un accord social pour les salariés de Fret SNCF, transférés dans les filiales Hexafret et Technis en janvier. Ils ont également validé un accord social concernant les cheminots transférés dans les filiales de TER.
A LIRE AUSSI A la SNCF, la grève de Noël commence en novembre ! Dans leurs communiqués, les deux syndicats expliquent agir « avec responsabilité » et dans un « esprit constructif ». Entre elles, les organisations, plutôt jugées réformistes, ne sont pourtant pas majoritaires dans la bataille syndicale. Aux dernières élections professionnelles de la SNCF, en 2022, l’Unsa a obtenu 22,1 % des voix ; la CFDT, 15,94%.
SUD-Rail, un syndicat qui se fait entendre
Ces élections ont été l’occasion de rebattre quelque peu les cartes de la hiérarchie syndicale. Si la CGT reste majoritaire (32,44% des voix), elle marque un repli de 1,6 point par rapport à 2018, tout comme la CFDT qui recule de 1,5 point. Au profit de SUD-Rail qui passe de 17,28% à 18,67%. Une tendance qui s’est confirmée lors des élections au conseil d’administration de la SNCF, en avril 2024. La CGT a perdu du terrain par rapport aux autres syndicats.
A LIRE AUSSI “Une véritable saignée” : la CGT craint la destruction de 200 000 emploisEnsemble, la CGT et SUD-Rail, qui maintiennent leur appel à la grève, constituent donc une force majoritaire. Si SUD-Rail n’est que le troisième syndicat, précise BFMTV, il se fait de plus en plus entendre et est souvent à l’origine des mouvements de grève les plus intenses. Bénéficiant d’une importante visibilité médiatique, elle « bouscule les règles des négociations avec la direction », précise-t-on.
« Nous aurions pu obtenir ce que nous avons réussi à obtenir de Fret, à savoir le maintien des droits pendant trois ans chez SNCF Voyageurs. [l’entreprise qui gère notamment les TER, NDLR]ce qui n’est pas le cas», a déploré le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Fabien Villedieu, à propos de la décision des deux syndicats, justifiant le maintien de l’appel à la grève par la volonté de demander un moratoire sur la privatisation du fret à la SNCF.
Une mobilisation peu suivie ?
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Le préavis s’appuie sur deux revendications majeures : le plan de discontinuité Fret SNCF, avec la création de deux filiales qui s’appliquera à partir du 1est janvier 2025 et l’ouverture à la concurrence des trains régionaux, les TER. Le plan de discontinuité de Fret SNCF devrait permettre de préserver l’activité et la plupart des salariés, cette branche de la SNCF étant menacée de faillite, avec 5,3 milliards d’euros d’aides à rembourser à l’Etat, explique l’Agence France-Presse.
A LIRE AUSSI Budget 2025 : faut-il vendre la SNCF pour combler le déficit ? Cet appel à la grève risque cependant d’être moins suivi. En cause, un plan de discontinuité établi de longue date et des salariés certains de conserver leurs garanties sociales avec l’appel à la concurrence. Les Français qui partent en vacances pour les fêtes de fin d’année seront-ils épargnés par de nombreux retards et annulations ?
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