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A gauche, les socialistes, prêts aux compromis pour « sortir de la crise », se démarquent des « insoumis »

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Le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, après avoir quitté les débats sur la motion de censure, à l’Assemblée nationale, le 4 décembre 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

La gauche attend un coup de fil d’Emmanuel Macron… depuis 179 jours. Arrivée en tête du second tour des législatives le 7 juillet, elle espère toujours voir désigner un Premier ministre issu de son camp. Jeudi 5 décembre, au lendemain de l’adoption de la motion de censure contre Michel Barnier, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, a vérifié que son téléphone fonctionnait parfaitement. « Le président a mon numéro. S’il m’appelle, je dois vous accorder quelques instants.explique le sénateur du Nord, qui déjeunait à l’approche du début de la manifestation des fonctionnaires contre le projet de budget 2025 et la défense des services publics, devant le ministère des Finances (Paris 12).e). Une forme de plaisanterie, certainement. Mais cela laisse transparaître beaucoup de résignation.

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Le miracle s’est finalement produit. Quelques heures plus tard, son bureau a reçu un appel téléphonique de l’Elysée, le prévenant qu’Emmanuel Macron le recevrait vendredi, à midi, avec son homologue à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, et le premier secrétaire du Parti socialiste (PS). ), Olivier Faure. Leur parti est donc le seul, à gauche, à être invité à discuter.

Les trois socialistes avaient adressé une lettre au chef de l’Etat dans laquelle ils demandaient à être reçus « afin d’affronter [leurs] points de vue sur les issues possibles d’une sortie de crise ». Olivier Faure se montre optimiste sur l’identité du futur locataire de Matignon : «J’espère une réponse. Même si la rumeur publique dit qu’il ne nommera pas de Premier ministre de gauche. » C’est l’état d’esprit d’une partie de la gauche : sans illusion, mais pas inactive, et surtout soucieuse de prendre ses distances avec La insoumise (LFI), qui se concentre désormais sur ses appels à la démission du chef de l’Etat. .

Le 24 novembre sur France Inter, Boris Vallaud a proposé une sortie de crise en suggérant un accord de non-censure. La méthode, initialement obscure, a depuis été affinée. “C’est simpleexplique Pierre Jouvet, numéro deux du PS. Pour retrouver le chemin de la stabilité, nous voulons un Premier ministre de gauche qui construit une méthode et des compromis, avec les forces du Front Républicain, sur la base des projets prioritaires du Nouveau Front Populaire. [NFP]. Nous nous engageons à ne pas utiliser le 49.3 [l’article de la Constitution qui permet de faire adopter un texte sans vote] si les autres partis s’engagent à ne pas censurer le gouvernement afin de maintenir vivant le débat parlementaire. »

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