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« Théorie du genre », intervenants… On décrypte trois fake news sur ces cours

La chute du gouvernement mercredi va-t-elle remettre en cause l’application de ce programme ? Anne Genetet, la ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, l’a assuré à plusieurs reprises lors de son passage à la tête de ce ministère : les nouveaux cours d’éducation à la vie sexuelle et affective devraient commencer à être dispensés à la rentrée 2025. Prévus par la loi depuis 2001, ces cours sont dispensés de diverses manières et tous les étudiants ne bénéficient pas annuellement de ces trois sessions.

Cette volonté ministérielle et le dévoilement du programme la semaine dernière ont réveillé une opposition conservatrice à ces cours, inquiète du contenu qui sera enseigné aux enfants et adolescents. Des déclarations qui ont fait réagir plusieurs associations et institutions, comme Civiise, la commission indépendante de lutte contre l’inceste, qui déplore que « des voix isolées mais véhémentes se font entendre » contre ce programme. 20 minutes passe en revue trois des mensonges ou approximations qui circulent actuellement à propos de ces cours, appelés Evars.

« Je m’engagerai personnellement à faire en sorte que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles »

Cette déclaration d’Alexandre Portier, ministre chargé de la réussite scolaire et professionnelle, devant les sénateurs le 27 novembre, lui a valu une réponse sèche de sa ministre de tutelle, Anne Genetet, qui a lancé que « la théorie du genre n’existe pas ». C’est aussi ce qui a rappelé 20 minutes Amandine Berton-Schmitt, directrice adjointe de la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles : « la théorie du genre n’existe pas, ce qui existe, ce sont les inégalités filles-garçons, les violences sexistes, les violences LGBTphobes persistantes et les études de genre qui donnent nous les outils. »

Le programme prévoit de sensibiliser les étudiants aux violences sexistes et sexuelles, à la lutte contre les discriminations de genre ou encore à l’homophobie.

“A 8 ans, explique-moi toutes les émotions, pas l’érection”

C’est ce que l’on peut lire dans l’incipit d’une pétition lancée par SOS Éducation, une association qui lutte contre ces enseignements sous leur forme actuelle à l’école. Cependant, les cours d’introduction à la sexualité débuteront en cinquième année. En maternelle et en primaire, les cours porteront sur l’éducation à la vie affective et relationnelle. Les enfants travailleront sur “les émotions, les relations ou le vivre ensemble”, a expliqué le ministre à Ouest de la . En CE2 la notion de consentement sera introduite. Les enfants suivront également des cours d’anatomie “pour qu’ils sachent parler de leur corps” et reconnaître les abus.

Les adolescents du collège et du lycée travailleront sur d’autres concepts pour lutter contre les discriminations. Ils auront également des présentations sur la contraception et, à partir de la quatrième, ils aborderont la question des infections sexuellement transmissibles.

« L’intervention de personnalités extérieures à l’école doit toujours être soigneusement encadrée »

C’est ce qu’a déclaré Alexandre Portier sur France Info le 1er décembre. Les textes prévoient clairement l’encadrement des personnes qui assureront ces séances. Des enseignants interviendront auprès des enfants, qui recevront une formation, a promis Anne Genetet, mais aussi des médecins et infirmières scolaires. Quant aux associations qui pourront également intervenir lors de ces séances, celles-ci seront « agréées » et « validées » par les directeurs académiques, a assuré le ministre.

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