Emmanuel Macron a exclu jeudi de démissionner au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier et a annoncé qu’il nommerait dans les prochains jours un Premier ministre chargé de former un « gouvernement d’intérêt général » qui représenterait toutes les forces politiques impliquées pour ne pas censurer. il.
Alors que plusieurs groupes ou personnalités politiques ont réclamé sa démission face à l’impasse politique, le chef de l’Etat a écarté toute idée d’un départ anticipé avant la fin de son mandat dans trente mois, même s’il a reconnu que la dissolution de l’Assemblée nationale dont il a décidé en juin dernier qu’elle n’avait pas été “comprendre”. « Le mandat que vous m’avez confié démocratiquement est un mandat de cinq ans et je l’exercerai pleinement jusqu’à son terme »a déclaré le président de la République lors d’une allocution télévisée d’un quart d’heure.
“Ma responsabilité consiste à assurer la continuité de l’État, le bon fonctionnement de nos institutions, l’indépendance de notre pays et la protection de vous tous.” La censure du gouvernement Barnier a été rendue possible parce que « l’extrême droite et l’extrême gauche se sont unies dans un front anti-républicain, et parce que les forces qui jusqu’à hier gouvernaient la France ont choisi de s’allier »a déploré Emmanuel Macron, refusant d’assumer leur “irresponsabilité”.
Il a notamment accusé le Rassemblement national d’avoir voté “une motion de censure qui disait le contraire de son programme”choisissant ainsi “le désordre”. Alors que la France est toujours privée de budget pour 2025, le chef de l’Etat a annoncé qu’une loi spéciale serait déposée avant la mi-décembre au Parlement.
« Cette loi provisoire permettra, comme le prévoit notre Constitution, la continuité des services publics et la vie du pays, elle appliquera pour 2025 les choix de 2024 et j’espère bien qu’une majorité pourra se dégager pour l’adopter. au Parlement.
Un « cap clair » pour les trente mois restants
Il a ensuite réclamé la constitution « d’un gouvernement d’intérêt général représentant toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui peut y participer ou à tout le moins qui s’engage à ne pas le censurer ». Emmanuel Macron a alors voulu s’inspirer des travaux accomplis pour les Jeux olympiques de Paris ou la restauration de Notre-Dame, dont il inaugurera samedi la réouverture au public, afin de poser un “cap clair” pour les trente mois restant d’ici la fin de son quinquennat, en mai 2027.
« École, santé, sécurité, travail, progrès, climat, Europe. Des actions claires qu’un gouvernement doit poser au service du pays »a déclaré le chef de l’Etat. En attendant la nomination d’un Premier ministre, des stratégies se mettent en place au sein des forces politiques. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu, cité dans la presse comme un potentiel Premier ministre, a appelé à « tout faire pour que les socialistes se détachent de La France insoumise ».
Les réactions
Dans un communiqué, le Parti socialiste (PS) a réaffirmé sa volonté « de voir un Premier ministre de gauche appelé à ses responsabilités, ouvert au compromis, qui renonce à toute force via l’article 49.3, en contrepartie duquel un accord de non-censure serait signé ». Selon les informations du Monde, Boris Vallaud, le patron des députés du Parti socialiste, et Patrick Kanner, son homologue au Sénat, seront reçus vendredi matin à l’Elysée.
« Nous nous opposerons à un Premier ministre de gauche »de son côté a prévenu jeudi soir Marine Le Pen, présidente du groupe parlementaire RN, lors d’un long entretien sur CNews. Interrogé sur TF1, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois appelé à la démission du président de la République, “qui fait du désordre”, “qui bloque tout et ne veut entendre personne”.
« Si le prochain Premier ministre applique les mesures pour lesquelles nous avons été préférés – suppression de la retraite à 64 ans, augmentation du SMIC, alors nous le soutiendrons. Sinon, nous le combattrons. »a également prévenu le leader de La France insoumise (LFI).
Related News :