La quasi-totalité des syndicats du service public (CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP) appellent à une journée nationale « d’action » et de « grève » pour bloquer 1,2 milliard d’euros d’économies prévues dans le administration par le gouvernement pour le budget 2025, alors qu’une motion de censure menace le gouvernement de Michel Barnier. Plusieurs dizaines de rassemblements sont prévus en France, notamment à Paris.
Dans les écoles primaires, deux tiers du personnel en grève
Le mouvement devrait être particulièrement suivi par les enseignants du primaire. A l’école primaire, 65 % des grévistes sont annoncés par le FSU-SNUipp, syndicat majoritaire de la profession. Il assure en outre que les enseignants pourraient poursuivre la mobilisation « dans les semaines et les mois à venir » en l’absence de réaction politique. Localement, les chiffres de mobilisation pourraient s’envoler : jusqu’à « 78 % de grévistes et plus de 300 écoles fermées » sont attendus en Seine-Saint-Denis.
« La violente attaque contre les mesures du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian » et l’annonce de suppressions de postes sont dénoncées par un communiqué du syndicat, qui estime que les enseignants se sentent « méprisés » par l’exécutif qui ne prend pas « pas la mesure de la terre ». Selon la même Source, les conditions de travail sont « dégradées ».
Pas de cantine à Strasbourg, Metz ou Caen
Les services périscolaires (cantines et garderies) sont également touchés par la contestation sociale. En conséquence, de nombreux services de restauration collective dans les écoles ne seront pas assurés. Ce sera notamment le cas à Strasbourg (Bas-Rhin), Metz (Moselle) et Caen (Calvados), communes dans lesquelles les cantines de toutes les écoles primaires seront fermées pour la journée. Des perturbations sont également annoncées à Montpellier (Hérault), Marseille (Bouches-du-Rhône) et Rennes (Ille-et-Vilaine).
Le mouvement suivi dans les hôpitaux
La fonction publique hospitalière fera également partie des corps mobilisés lors de cette journée de grève. Un avis a été déposé par la CGT de l’AP-HP, qui appelle à une grande manifestation ce jeudi à 14 heures à Paris, de Bercy à la place d’Italie. Des perturbations importantes sont également attendues à Marseille : « De nombreux soignants devraient suivre le mouvement et débrayer », anticipe la section CGT de l’hôpital de la Timone à La Provence.
Des perturbations de la part des communautés locales
La grève devrait avoir un impact sur le bon fonctionnement de certains services publics en journée, dans les collectivités : mairies, conseils départementaux, conseils régionaux et centres des impôts pourraient être touchés. Attendez-vous également à des difficultés avec la collecte des déchets à Pau (Pyrénées-Atlantiques) par exemple, note France Bleu Béarn Bigorre. Des policiers municipaux pourraient enfin également être mobilisés dans certaines villes.
De nombreux vols annulés
Dans le secteur aérien, des perturbations sont également attendues. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes “de réduire leur horaire de vols” pour jeudi de 10% à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle entre 18h et 12h, de 25% sur l’aéroport de Paris-Orly à partir de 18h, soit 50% sur l’aéroport de Marseille (Bouches-du-Rhône) à partir de 18h et 20% sur l’aéroport de Toulouse (Haute-Garonne) pour la journée.
“Malgré ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir”, prévient la DGAC, qui invite “les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage”.
Hors fonction publique, la CGT, la CFE-CGC, la CFDT et FO ont appelé « toutes les entreprises du secteur de l’électricité et du gaz » à se mobiliser ce jeudi 5 décembre. Mais cette journée de grève ne devrait pas avoir de conséquences trop visibles pour le public. , selon un représentant syndical de CFE-Energies, et devrait surtout se traduire par un manque à gagner pour les entreprises.
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