Une nouvelle journée de grève est prévue jeudi 5 décembre, durant laquelle les écoles et certains services publics seront largement perturbés. Cela complique la situation des salariés, notamment ceux qui doivent s’occuper de leurs enfants. Peuvent-ils invoquer ces problèmes comme raisons pour ne pas voyager ?
Une journée compliquée pour voyager. Des milliers d’agents du secteur public ont annoncé qu’ils allaient descendre dans la rue ce jeudi 5 décembre, répondant à l’appel de l’intersyndicale, alors que 65% des personnels enseignants des écoles ne donneront pas cours ce jour-là. Une situation qui pourrait empêcher les salariés, qui doivent s’occuper de leurs enfants, d’aller travailler.
Mais pour pouvoir sauter votre journée de travail en cas de grève, il faut qu’il y ait un cas de force majeure.
Ce cas de force majeure implique que l’événement est à la fois imprévu, insurmontable et indépendant de la volonté d’une personne. Difficile donc de l’invoquer dans le cadre d’une mobilisation annoncée à l’avance.
Que risque-t-on ?
La retenue sur salaire pèse sur tous ceux qui, malgré les avertissements des grévistes, ne se sont pas rendus sur leur lieu de travail. En effet, sauf convention collective spécifique, le patron n’est pas tenu de rémunérer un salarié absent, y compris en cas de grève.
Une procédure disciplinaire pour faute grave peut être engagée par l’employeur en cas d’absences répétées, mais il est peu probable qu’une telle procédure, en cas de grève, aboutisse devant le Conseil des prud’hommes.
Si tel est le cas, des preuves délivrées par un établissement en grève et des coupures de presse peuvent constituer une preuve de votre bonne foi.
Quelles solutions ?
Pour éviter les problèmes, il est toujours possible de prendre un jour de repos sous forme de RTT ou un jour chômé, en accord avec l’employeur, qui ne peut toutefois pas l’imposer à son salarié.
Exceptionnellement, l’employeur peut également proposer le télétravail ou la possibilité de travailler depuis un local d’entreprise plus proche de son lieu de résidence. « Le droit opposable » au télétravail mis en place par les arrêtés du travail pourrait aussi permettre aux salariés de « ne pas trop souffrir » du mouvement de grève.
Désormais, si l’employeur refuse le télétravail à l’un de ses salariés, il doit « motiver sa réponse ». Alors que cette possibilité devait être prévue par le contrat de travail ou un avenant, le télétravail est désormais instauré par une convention collective ou une charte, et peut même être formalisé « par tout moyen » par le salarié et l’employeur lorsqu’il est pratiqué sur Internet. de manière « occasionnelle ». Pour ne pas être pris de court, certains usagers se mobilisent et ont recours au covoiturage.
De plus, certains employeurs sont plus accommodants que d’autres. Pour éviter les retenues sur salaire, il est également possible, en accord avec votre patron, de compenser votre absence ou votre retard en récupérant les heures perdues, avant ou après votre journée de travail, ou le samedi.
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