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Prix ​​Cnam, transport de malades… pourquoi les chauffeurs de taxi manifestent-ils depuis plusieurs jours ?

Plus de 200 chauffeurs de taxi se sont rassemblés ce lundi 2 décembre à Toulon dans le Var. Ces derniers ont protesté contre les nouveaux tarifs que veut imposer la Caisse nationale d’assurance maladie et qui représenteraient une baisse de leur chiffre d’affaires de 30 à 40 %. Si les motions de censure déposées par le NFP et le RN ne sont pas validées ce mercredi 4 décembre, les artisans pourraient s’installer dans la rue pour une durée bien plus longue.

En raison de l’énorme déficit de sa branche santé en 2024, de l’ordre de 15 milliards d’euros, la Sécurité sociale tente de faire des économies tant bien que mal. Selon 3plus de 6 milliards d’euros sont consacrés chaque année au transport des malades. Le Fonds a donc décidé de réduire ses remboursements aux transporteurs agréés pour l’année 2025.

Par ailleurs, la CNAM compte multiplier les transports collectifs afin que plusieurs patients soient transportés ensemble vers les établissements de santé. Un point qui, là encore, fait grincer des dents les taxis agréés.

« Nous devons être entendus »

Ce lundi 2 décembre, le président du syndicat des taxis de Nice a accepté la décision de ne pas se joindre, pour le moment, aux différents rassemblements de ses confrères. Aujourd’hui, mardi 3 décembre, il explique qu’il attend toujours une éventuelle motion de censure de ce projet de loi. “Tout peut arriver” résume Fabrice Cavallera.

Alors que les membres du syndicat niçois se réunissaient ce matin à l’aéroport, il prévenait : “Si la motion de censure n’est pas votée, nous serons dans la rue à partir de vendredi”. Evidemment, le président de Taxi Nice Riviera espère ne pas avoir à manifester. « Nous ne voulons vraiment pas en arriver là, mais nous ne pouvons plus attendre. Nous devons être entendus, nous nous faisons fumer.

Si ce scénario devait se réaliser, Fabrice Cavallera devrait privilégier les rassemblements au niveau local : « Je ne suis pas favorable à aller à Paris. Le mot d’ordre sera de rester dans le département.» En revanche, dans le cas où la motion de censure serait votée, il faudra « se mettre au travail dès que le nouveau gouvernement sera en place », conclut le syndicaliste.

 
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