EN IMAGES – Une foule dense s’est rassemblée devant le Parlement sud-coréen, en pleine nuit, après l’annonce par le président de l’instauration de la loi martiale dans le pays.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré mardi la loi martiale, au milieu d’un débat parlementaire houleux sur le budget, une décision jugée “illégal” par le chef de l’opposition qui a appelé la population à manifester.
“Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’Etat (…), je déclare la loi martiale d’urgence”» a déclaré le président en direct dans une allocution télévisée surprise.
« Sans se soucier des moyens de subsistance du peuple, le parti d’opposition a paralysé le gouvernement, à des fins de destitution, d’enquêtes spéciales et pour protéger son chef des poursuites judiciaires »il a continué. « Notre Assemblée nationale est devenue un refuge pour criminels, un repaire de dictature législative qui cherche à paralyser les systèmes administratif et judiciaire et à renverser notre ordre démocratique libéral »» a encore déclaré le président.
Toutes activités politiques interdites
Toutes les activités politiques ont été interdites et les médias sont placés sous la surveillance du gouvernement, a déclaré le chef de l’armée Park An-su dans un communiqué. Des hélicoptères ont atterri sur le toit du Parlement à Séoul, selon des images diffusées en direct par les chaînes de télévision. Les forces spéciales sont également entrées au Parlement avant de le quitter.
Le chef de l’opposition sud-coréenne Lee Jae-myung a qualifié la loi martiale de «“illégal” et a appelé la population à se rassembler devant le Parlement pour protester. Des centaines de personnes ont entendu son appel et ont commencé à affluer vers le Parlement vers 1 heure du matin (17 heures en France), selon les images télévisées. De son côté, le Parlement a voté le blocage de la loi martiale. La situation, tendue, reste encore floue.
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