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Deuxième journée de manifestation des taxis à Lyon, Paris se joint au mouvement – ​​12/03/2024 à 12h25

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Des chauffeurs de taxi bloquent le péage de l’autoroute A7 à Lançon-de-Provence, le 2 décembre 2024 dans les Bouches-du-Rhône (AFP / Christophe SIMON)

Les taxis parisiens se sont joints mardi à une mobilisation contre une baisse du prix du transport des malades, qui s’annonce inférieur à la veille, tandis que des CRS sont intervenus autour de Lyon pour « libérer » les accès bloqués à la circulation.

Dans la métropole lyonnaise, “suite à l’intervention des forces de l’ordre”, trois points de circulation bloqués par des chauffeurs de taxi ont été “levés” au nord vers Paris et au sud, écrit dans un message sur X la préfecture du Rhône, qui avait peu avant » a demandé le CRS.

Trois “points de blocage partiel” autour de la métropole “restent actifs avec une voie libre de circulation”, ajoute cependant la préfecture.

Lundi, plus de 1 500 taxis de la région ont participé à des blocages autour de la métropole lyonnaise, pour protester contre un accord en cours de négociation avec l’Assurance maladie prévoyant une baisse des tarifs pour le transport des malades, selon la Fédération des taxis indépendants du Rhône ( FTI69).

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, des opérations de blocage ont également été menées lundi par des chauffeurs de taxi, aux entrées de Toulon, au péage de Bandol et à celui de Lançon-de-Provence, l’un des plus importants sur l’A7. .

Mardi, le mouvement s’est étendu à Paris, où près d’un millier de taxis ont manifesté dans la matinée près de l’Assemblée nationale.

Arrivant en convois en provenance de région parisienne et plus loin, ils ont également ralenti la circulation sur les grands axes routiers comme l’autoroute A13 (ouest). Près de 500 kilomètres de bouchons ont été enregistrés vers 9 heures du matin dans la région, un chiffre inhabituel pour la gestion routière d’Île-de-.

Entre pétards et feux d’artifice, des taxis ont occupé l’esplanade des Invalides et ont demandé à être reçus par les parlementaires ou le ministère de la Santé, a indiqué Walid Hanida du collectif Team Taxi, à l’origine de la manifestation.

La situation s’est tendue vers 9 heures du matin avec le début d’un incendie de palettes et l’arrivée des CRS sur l’esplanade.

« Ce sont toujours les indépendants qui en paient le prix. Nous sommes loin d’être responsables du trou de la Sécurité sociale ! », a souligné Misselie Michel, 43 ans, chauffeur de taxi au Plessis-Bouchard (Val d’Oise).

En banlieue, les VTC ont repris les courses ordinaires et le transport médicalisé représente désormais 100 % de son chiffre d’affaires, avec dix à douze heures de travail par jour, a-t-elle expliqué.

– Conditions “pas gérables” –

En région lyonnaise, la mobilisation était moindre mardi matin, même de l’avis des chauffeurs de taxi en grève.

“Nous ne pouvons pas nous permettre de faire grève longtemps, pour certains de nos clients il est vital qu’ils soient transportés, ceux qui sont dialysés, chimiothérapeutiques”, a déclaré à l’AFP Pascal Wilder, chauffeur de taxi. 44 ans, installé devant l’hôpital Edouard Herriot à Lyon, avec quelques dizaines de camarades manifestants.

Afin de réaliser 300 millions d’euros d’économies sur ce transport sanitaire, le gouvernement Barnier, menacé de censure, souhaite obliger les taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l’Assurance maladie, sous peine de baisses de tarifs imposées.

Par ailleurs, un décret d’exécution du budget de la Sécurité sociale pour 2024 prévoit qu’un patient ne peut plus refuser, sauf exceptions, un transport partagé, sous peine de devoir avancer les frais et d’être remboursé uniquement sur la base du transport partagé. Les patients doivent également être traités en moins de 45 minutes et par zone géographique avec une limite de kilomètres de détour par patient.

En 2023, plus de 40 000 taxis étaient agréés pour transporter des malades, selon l’Assurance maladie, soit près des trois quarts des taxis en France.

Si les nouvelles conditions entrent en vigueur, Eric, chauffeur de taxi dans l’ouest lyonnais, qui réalise la moitié de son chiffre d’affaires dans le transport sanitaire, estime que son activité ne serait plus rentable.

“Ils (le gouvernement) seront obligés de faire des concessions, des marges énormes seront perdues, sinon ils se retrouveront avec des patients qui resteront sans transport, ce ne sera pas gérable”, s’inquiète-t-il, devant l’hôpital Edouard Herriot. .

 
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