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Deuxième journée de manifestation des taxis à Lyon, Paris se joint au mouvement : Actualités

Les taxis parisiens se sont unis mardi pour la deuxième journée de mobilisation contre une baisse du prix du transport des malades, qui s’annonce inférieur à la veille, tandis que la préfecture du Rhône a appelé les CRS à “libérer” le trafic d’accès autour de Lyon.

“A la demande de l’autorité préfectorale, des CRS et des personnels de police sont déployés pour libérer les voies de circulation” bloquées par les chauffeurs de taxi, écrit la préfecture dans un message sur X.

Quatre points de blocage sont concernés, deux au nord de Lyon vers Paris, un au sud-est vers les Alpes et un autre sur l’A7 vers le sud, est-il précisé.

Lundi, plus de 1 500 taxis de la région ont participé à des blocages autour de la métropole lyonnaise, pour protester contre un accord en cours de négociation avec l’Assurance maladie prévoyant une baisse des tarifs pour le transport des malades, selon la Fédération des taxis indépendants du Rhône ( FTI69).

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, des opérations de blocage ont également été menées lundi par des chauffeurs de taxi, aux entrées de Toulon, au péage de Bandol et à celui de Lançon-de-Provence, l’un des plus importants sur l’A7. .

Mardi, le mouvement s’est étendu à Paris, où environ 500 taxis ont manifesté dans la matinée, près de l’Assemblée nationale, pour protester contre cette négociation.

Entre pétards et feux d’artifice, ils se sont rendus sur l’esplanade des Invalides et ont demandé à être reçus par les parlementaires ou le ministère de la Santé, a indiqué Walid Hanida du collectif Team Taxi, à l’origine de la manifestation.

En revanche, dans la région lyonnaise, la mobilisation a été moindre mardi matin, même de l’avis des chauffeurs de taxi en grève.

“Nous sommes beaucoup moins qu’hier, nous ne pouvons pas nous permettre de faire grève longtemps, pour certains de nos clients il est vital qu’ils soient transportés, ceux qui sont dialysés, chimiothérapeutiques”, a déclaré à l’AFP Pascal Wilder, chauffeur de taxi. depuis 44 ans, installés devant l’hôpital Edouard Herriot de Lyon, avec quelques dizaines de camarades manifestants.

– Conditions “pas gérables” –

Interrogé sur l’envoi de CRS, il estime que “vu le nombre” de chauffeurs aux points de blocage, “on se doutait que le préfet (de région) n’allait pas se laisser faire”, estime ce militant de la FTI69.

Afin de réaliser 300 millions d’euros d’économies sur ce transport sanitaire, le gouvernement Barnier, menacé de censure, souhaite obliger les taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l’Assurance maladie, sous peine de baisses de tarifs imposées.

Par ailleurs, un décret d’exécution du budget de la Sécurité sociale pour 2024 prévoit qu’un patient ne peut plus refuser, sauf exceptions, un transport partagé, sous peine de devoir avancer les frais et d’être remboursé uniquement sur la base du transport partagé. Les patients doivent également être traités en moins de 45 minutes et par zone géographique avec une limite de kilomètres de détour par patient.

En 2023, plus de 40 000 taxis ont été agréés pour transporter des personnes malades souffrant de pathologies allant du cancer aux maladies psychiatriques, selon l’Assurance maladie, soit près des trois quarts des taxis en .

Si les nouvelles conditions entrent en vigueur, Eric, chauffeur de taxi dans l’ouest lyonnais, qui réalise la moitié de son chiffre d’affaires dans le transport sanitaire, estime que son activité ne serait plus rentable.

“Ils (le gouvernement) seront obligés de faire des concessions, des marges énormes seront perdues, sinon ils se retrouveront avec des patients qui resteront sans transport, ce ne sera pas gérable”, s’inquiète-t-il, devant l’hôpital Edouard Herriot. .

« La santé, c’est ce qui nous maintient en vie », affirme Emmanuel, 49 ans, chauffeur de taxi dans l’Ain, pour qui ce type de transport représente 90 % de son chiffre d’affaires.

 
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