Mouvement contre la vie chère
Le leader du mouvement contre la vie chère en Martinique a été reconnu coupable d’intimidation à l’encontre des maires de l’île. Il a été condamné lundi 2 décembre par le tribunal correctionnel de Fort-de-France.
Le leader martiniquais du mouvement de protestation contre la vie chère, Rodrigue Petitot, a été reconnu coupable d’intimidation à l’encontre des maires de l’île. Il a été condamné lundi 2 décembre à 10 mois de prison. « Nous attendions d’être entendus à la lumière de la jurisprudence dont nous disposons sur la liberté d’expression »a commenté Max Bellemare, l’un des trois avocats des manifestants. Un autre de ses défenseurs, Georges-Emmanuel Allemagne, a également réagi, qualifiant son client de « prisonnier politique ». Cette condamnation est cependant en deçà des exigences du ministère public, qui avait requis douze mois de prison contre le président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC).
Lorsque le verdict a été prononcé, après douze heures d’audience marathon, des heurts ont éclaté devant le palais de justice de Fort-de-France. Parmi les centaines de personnes venues manifester leur soutien à Rodrigue Petitot, plusieurs dizaines ont jeté des pierres et des bouteilles en verre sur les façades du tribunal. Des projectiles ont été lancés auxquels les gendarmes ont répondu avec des gaz lacrymogènes.
Détention provisoire jusqu’au procès
Dans une vidéo diffusée en direct sur TikTok fin novembre, Rodrigue Petitot réclamait le départ du préfet de Martinique et demandait aux élus de fermer les mairies. « Montrez-nous que nous pouvons compter sur vous. Nous allons vous attaquer. Nous allons faire un grand ménage, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. a-t-il déclaré lors d’une manifestation, cité par la radio locale RCI.
Il a ensuite été arrêté jeudi 28 novembre en fin de journée, avant d’être placé en détention provisoire jusqu’à son procès. Lors de son réquisitoire, le représentant du parquet a qualifié ses propos de“actes d’intimidation”. Rodrigue Petitot, de son côté, a refusé de “Jamais” avoir “appelé à la violence contre quiconque.” Depuis début septembre, le RPPRAC réclame l’alignement des prix des produits alimentaires vendus en Martinique sur ceux de la France.
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