Air France-KLM est l’entreprise la plus engagée sur la voie des carburants d’origine non fossile, au sein d’un secteur aéronautique mondial où peu investissent “sérieusement” dans ce levier de décarbonation, estime mardi un groupe de réflexion spécialisé. Dans un nouvel observatoire des carburants d’aviation durables (SAF), Transport & Environnement évalue 77 compagnies aériennes sur leur utilisation de ces produits, en route vers « zéro émission nette » de CO2 promis d’ici 2050.
Ou, « Seuls 10 pays font des efforts notables pour passer du kérosène fossile à des alternatives véritablement durables. Les 67 autres soit achètent trop peu de SAF, soit le mauvais type de SAF (par exemple basé sur les cultures vivrières, NDLR), soit ne considèrent pas du tout les SAF dans leurs plans de décarbonation.assure T&E, basé à Bruxelles. Or, note le groupe, les SAF, produits à partir de biomasse, d’huiles usées ou à terme, d’hydrogène et d’électricité décarbonée (e-kérosène), représentent le principal moyen pour les entreprises de réduire significativement leur empreinte carbone, sans attendre une rupture technologique de l’avion. fabricants.
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United Airlines et Norwegian sur le podium
Mais il rejette également la faute sur « producteurs de pétrole historiques » OMS « n’investissent pas suffisamment dans la transition vers des carburants durables ». « Eni, TotalEnergies, Shell, BP, Chevron, ExxonMobil, Sinopec et Saudi Aramco prévoient de produire seulement 3 millions de tonnes de SAF d’ici 2030, soit moins de 3 % de leur production actuelle dédiée à l’aviation »note Transports et Environnement.
En outre, “Le marché de l’e-kérosène est actuellement dominé par de petits raffineurs et des start-ups, qui n’ont pas la capacité financière de produire suffisamment pour répondre aux besoins du marché de masse à long terme”prévient le groupe. « Les compagnies aériennes doivent changer cette situation en tapant du poing sur la table. Ils doivent rapidement faire comprendre à leurs fournisseurs de carburant que ce qu’ils leur vendent ne rendra pas leurs vols plus respectueux de l’environnement. Sinon, ils pourront dire adieu à leur objectif de zéro émission nette.souligne Jérôme du Boucher, responsable aviation chez T&E France, cité dans un communiqué.
Et « aucune entreprise n’obtient la note maximale » au classement T&E, Air France-KLM se démarque « parce qu’il utilise déjà le SAF via des biocarburants avancés et des biocarburants issus de déchets (huile de cuisson) ». Ses finalistes sont United Airlines et Norwegian. Air France-KLM s’est fixé pour objectif d’incorporer 10 % de SAF dans son carburant en 2030, soit plus que les 6 % exigés par l’UE.
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