Si Toulouse et l’UBB sont en tête du classement, l’indécision est totale à tous les autres niveaux, ce qui réserve bien des surprises. Décryptage.
C’est un refrain entendu et répété depuis des années maintenant. Il faut cependant admettre qu’il devient plus épais après chaque intersaison : le Top 14 est de plus en plus dense. Et cela est plus vrai que jamais ces dernières semaines. Même s’il vaut certainement la peine de faire une exception notable, tout en haut du tableau. Si Toulouse et Bordeaux-Bègles – finalistes du dernier championnat et actuels principaux pourvoyeurs du XV de France – ont déjà pris une option sur les deux premières positions du classement, c’est tout simplement parce qu’ils présentent aujourd’hui les deux collectifs les mieux huilés et les plus complet en France. Mais force est de constater que derrière eux, la course aux places qualificatives pour la phase finale est marquée par une homogénéité peut-être inédite. Cela se vérifie par les chiffres, puisque seuls cinq points séparent le troisième du septième. Comprenez donc que Clermont, Toulon, Bayonne, La Rochelle et Castres sont à portée de poche ou presque. Sachant aussi que le Racing 92 suit de près, que Montpellier (neuvième après onze journées, après avoir frôlé la relégation la saison dernière) était proche de la victoire sur le terrain de l’UBB samedi…
C’est ainsi qu’on arrive à l’autre aspect visible du resserrement général, évoqué plus haut. Ce Top 14 version 2024-2025 offre la délicieuse sensation que tout le monde peut battre tout le monde. Certes, cela paraît évident lorsqu’il s’agit d’un sport dont la nature est de rester indécis jusqu’au coup de sifflet final…
Pau se relance, Lyon en chute libre
Mais des résultats récents montrent que tout est possible. Ou comment expliquer qu’après avoir essuyé une remontée historique contre Bordeaux-Bègles le week-end précédent, l’équipe promue de Vannes soit capable de s’imposer sur la pelouse de La Rochelle, vainqueur de la Coupe des Champions en 2022 et 2023 ? Un exploit retentissant, qui prouve qu’il ne faut pas non plus tirer des leçons trop définitives en bas de classement. Certes, le RCV est toujours en queue de peloton et accuse un retard de quatre longueurs sur la douzième place, mais son coup contre Marcel-Deflandre va indéniablement insuffler une confiance inestimable au groupe, dont Jean-Noël Spitzer espère profiter pour enclencher une dynamique positive. . Contrairement à Lyon, qui se battait pour la qualification il y a un mois et qui vient d’essuyer une cinquième défaite de rang sur la pelouse de Pau, encore un mauvais élève du moment qui en profite pour souffler un peu. Le Lou est treizième (synonyme de barrière à l’adhésion) et devra batailler notamment avec Perpignan qui a perdu trois de ses quatre derniers matches.
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