Les chauffeurs de taxi ont lancé un nouvel appel à manifester ce lundi 2 décembre dans toute la France. Une mobilisation s’ensuit dans les Bouches-du-Rhône.
“L’inquiétude est vraiment forte.” Une manifestation des chauffeurs de taxi est en cours dans les Bouches-du-Rhône depuis très tôt lundi 2 décembre après un nouvel appel à manifester dans toute la France. Plus d’une centaine de taxis sont rassemblés à La Valentine à Marseille.
Plusieurs convois
Parallèlement, d’autres actions sont menées. La préfecture indique que toutes les entrées sur la L2 sont fermées dans le sens A50 vers A7. Peu après 8 heures ce lundi matin, 331 kilomètres de ralentissements étaient constatés.
Plusieurs convois sont également partis à travers le département pour rejoindre le péage de Lançon-de-Provence sur l’A7. Une barrière filtrante doit être installée dans les deux sens de circulation.
Un rassemblement est prévu à Plan de Campagne. Le convoi est parti à 8 heures du matin pour rejoindre l’A7 à hauteur de Vitrolles en passant par Les Pennes-Mirabeau.
Enfin, un autre convoi s’élancera du centre commercial Grand Littoral. Les chauffeurs de taxi emprunteront l’A55 en direction de Vitrolles, puis l’A7 en direction de Lyon.
Face aux difficultés de circulation annoncées, le préfet des Bouches-du-Rhône appelle les automobilistes à anticiper ou reporter leurs déplacements afin d’éviter les secteurs concernés par la manifestation.
Inquiétude concernant le transport des patients
Les chauffeurs manifestent contre la nouvelle convention nationale des taxis, en cours de négociation, qui devrait durer cinq ans. Les artisans taxis sont particulièrement opposés à une réduction supplémentaire de l’Assurance Maladie pour le transport des malades.
« Les taxis bénéficient déjà d’une réduction de 25 % de l’Assurance Maladie et ils nous demandent de faire un effort supplémentaire de 25 %. En fait, c’est notre marge qui disparaît complètement. Les taxis sont venus en grand nombre, car l’inquiétude est vraiment forte», constate Yazid Ziani, président du Syndicat des taxis indépendants de France à Marseille.
« Le transport des malades est de 75 % en moyenne sur le territoire, mais en milieu rural, c’est 100 % des petites collectivités qui n’ont que ça pour vivre. Nous, à Marseille, vivons sous perfusion du transport de patients assis (…) C’est notre bouée de sauvetage, si elle disparaît, c’est toute la profession qui en souffrira”, affirme Yazid Ziani.
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