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“Nous avons réussi à contrer leur densité”

Soulagé après le succès de son équipe contre le Stade français Paris (21-13), le troisième ligne de l’Aviron Bayonnais, Baptiste Chouzenoux, a notamment retrouvé, au coup de sifflet final, son premier capitanat avec les Ciel et Blanc.

Baptiste, la bonne série continue à la maison. Peut-on dire que l’Aviron Bayonnais jouera dans le haut du tableau ?

Je ne sais pas si cela confirme qu’on va jouer au sommet, mais l’objectif était de continuer à gagner à Jean Dauger. C’est fait. Nous sommes heureux, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous ne sommes pas encore arrivés à la mi-saison, nous pourrons nous positionner à ce moment-là. Il ne faut pas oublier que nous avons reçu plus de matches que nous n’en avons voyagé. C’est peut-être pour cela que nous sommes assez haut dans le classement.

La rencontre a été compliquée. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Oui, le match était rompu. J’imagine que ce n’était pas très joli à voir, mais nous avons répondu par l’intensité, par le combat. Vous savez, c’est l’essentiel, contre cette équipe qu’on sait forte sur l’homme et en conquête. On a réussi à contrer leur densité et je pense que c’est ce qui nous a fait gagner ce soir.

Que pouvez-vous nous dire sur les combats dans la ruck zone ?

On savait que le Stade Français attaquait beaucoup la ruck zone. C’était un peu la guerre, il y avait du monde partout, mais on s’est adapté. Nous avons essayé de rendre les rucks aussi propres que possible. Les ballons étaient ralentis, le jeu était haché. C’est ce qui était prévu, mais nous avons réussi à échapper au piège…

Quel a été le discours de Grégory Patat à la mi-temps ?

On nous a dit de continuer à conserver la possession. Il a fallu essayer de tenir un peu plus le ballon, mieux sortir de notre camp. Je pense que nous leur avons donné des points facilement en première mi-temps. En seconde période, il fallait aussi continuer à être présent dans la lutte.

Votre partenaire, Giovanni Habel-Kuffner, a pris une décision décisive. Vous souvenez-vous de ce moment ?

Oui, Giovanni fait un excellent travail. Il nous fait des matchs énormes, il nous fait beaucoup de bien. Revenir cinq mètres et sauver un essai est un recours collectif. Il n’a pas abandonné, bravo à lui.

De ton côté, tu ne voulais pas marquer…

Je devrais pouvoir revoir cette action. Cela aurait pu être le test de ma carrière, mais j’ai paniqué (rires). J’ai vu quelqu’un et j’ai fait une longue passe.

Êtes-vous un capitaine heureux ce soir ?

Oui, c’est la première fois que j’étais capitaine de l’équipe. Il vaut mieux gagner que perdre. Ce fut une expérience formidable. Mine de rien, cela me tenait à cœur. Ici, le groupe ne me connaît que depuis quelques mois, mais j’ai fait toutes les catégories de jeunes et être capitaine était une chose importante.

Nous savons que vous êtes de nature discrète. Avez-vous dû forcer votre nature ?

Je n’ai pas forcé ma nature, je suis resté discret, comme d’habitude. Normalement, sur les touches, je place les mots que je veux. J’ai eu un peu le même rôle ce soir, mais de façon un peu plus générale. Je remercie les gars qui ont assuré et fait le travail pour me mettre dans des conditions simples.

Avez-vous davantage parlé à vos joueurs ?

Oui, j’ai certes parlé un peu plus, mais je ne me suis pas étalé non plus. J’ai dit des choses simples, précises et concrètes.

 
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