La réouverture de la cathédrale la plus célèbre du monde est prévue le 8 décembre. En France, mais aussi dans le reste du monde, des millions de personnes se réjouissent. C’est particulièrement le cas aux États-Unis.
Elon Musk s’est récemment émerveillé devant la future réouverture. Il est loin d’être le seul outre-Atlantique. Selon Michel Picaud, président de l’association « Les Amis de Notre Dame », elle a récolté 57 millions de dollars auprès de 45 000 donateurs, en grande majorité américains. Il a déclaré à l’AFP « Les Américains sont de loin les plus gros donateurs, après les Français. « . De Fox News à CNN, la nouvelle de la réouverture de la cathédrale a fait le tour des médias outre-Atlantique. En effet, les Américains sont profondément attachés à ce monument qui apparaît dans un grand nombre de leurs productions artistiques. Pour eux, Notre-Dame est l’un des plus grands symboles de l’Europe médiévale mais aussi de la culture française, encore très appréciée là-bas. Ainsi la cathédrale apparaît dans de nombreux films, de Ratatouille au Le Bossu de Notre-Dame en passant évidemment par Un Américain à Paris… Victor Hugo est aussi un auteur très populaire au pays de l’Oncle Sam. Le roman qu’il consacre à la cathédrale représente là la quintessence de la littérature française et la description qu’il donne de l’édifice aura sans doute motivé plus d’un touriste à visiter la capitale. Au moment de l’incendie, le président américain, un certain Donald Trump, était ému par le spectacle angoissant. Il a notamment déclaré à propos des travaux : « J’espère que tout se passe bien. Que Dieu bénisse Paris et la France. Ce qu’ils vivent est très, très triste « . Il faut dire que le désormais président élu est un francophile évident pour avoir visité notre capitale à de nombreuses reprises. Il a également reçu une invitation pour assister à la cérémonie prévue le 7 décembre…
Devant Notre-Dame, Versailles
La générosité américaine envers le patrimoine français n’est en effet pas nouvelle. Le château de Versailles, par exemple, en bénéficie depuis plus d’un siècle. En 1907, la Société des Amis de Versailles, association de mécénat participant à l’entretien et à la rénovation du domaine éponyme, trouve le soutien d’amis américains. S’ils ont d’abord donné à l’association, les Américains ont fini par créer la leur il y a 25 ans : la « Amis américains de Versailles « . Citons parmi eux la famille Rockefeller, l’une des plus riches du pays. Ce soutien a permis, entre autres, la restauration du salon de Diane. Mais surtout, le projet le plus coûteux fut la rénovation du Bosquet des Trois Fontaines, qui coûta trois millions de dollars. BV a contacté l’association. Lors des confinements Covid, un de ses donateurs a offert deux millions de dollars au château pour compenser l’absence de touristes. Ces exemples démontrent l’amitié que de nombreux Américains ont pour nous, ainsi que l’amour qu’ils portent à notre patrimoine. C’est aussi parce que pour eux, Versailles est synonyme de l’un des plus grands événements de leur histoire. C’est en effet ici que la France devint, en 1778, le premier pays au monde à reconnaître officiellement l’indépendance de la jeune république.
La relation franco-américaine est parfois tumultueuse. Avec l’arrivée au pouvoir de Trump, connaîtra-t-il un nouveau souffle ? Début de réponse le 7 décembre, s’il fait le déplacement à Notre-Dame…
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