Un tel récital méritait bien une célébration d’un champion olympique et d’Émilien Jacquelin reprenant « Night Night » de Stephen Curry, envoyant les supporters français se coucher après la finale olympique.
Dans la nuit de Kontiolahti, les Français contrôlaient bien mieux leurs affaires que les basketteurs américains à Paris. Jusqu’au dernier tir debout des Isérois (2 choix), le quatuor qu’il formait avec Fabien Claude, Quentin Fillon Maillet et Eric Perrot était même en route vers le premier relais sans choix de l’histoire. « Quand le plan est suivi à la lettre, il faut en profiter ! », a apprécié Simon Fourcade au téléphone. « Il a fallu une course complète pour battre nos meilleurs ennemis norvégiens qui n’étaient qu’à un match nul. Et là, tout a bien fonctionné. Glisse, forme et intelligence de course. »
Refroidis par le scénario du relais mixte de la veille, Fourcade et Amat avaient insisté sur cet aspect lors du briefing d’avant-course. « Il fallait savoir faire l’effort au bon moment ! », en tenant compte de la géographie du lieu avec une grosse montée au final, suivie d’un long plat. “Dans la dernière bosse, j’ai essayé de gérer” et, avant de célébrer, “j’ai demandé au coach si j’avais de la place”, sourit Émilien Jacquelin qui s’est fait sauter à quelques mètres de la ligne il y a 24 heures.
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“Les Norvégiens sont nos meilleurs ennemis”
Champions du monde en 2023, les Bleus n’ont plus remporté de Coupe du monde de relais depuis Anterselva en 2021 ! Et cet été, ils ont annoncé vouloir démarrer la saison en force : « Cela ne nous faisait pas plaisir d’être humiliés par les Norvégiens », a déclaré Simon Fourcade. « On a vu à Susjoen (lors des sélections norvégiennes) qu’on était dans le match et c’est bien qu’il ait été là dès le premier relais. Nous avions également d’excellents skis. Et quand ça commence comme ça, c’est magnifique, j’ai rarement vu Greg Deschamps (le patron des techniciens) aussi heureux ! », savoure Fabien Claude.
« Les Norvégiens (2es ) sont nos meilleurs ennemis. L’année dernière, ils avaient des individus très forts. Cette année, j’ose croire que nous reviendrons à leur niveau. Aujourd’hui, à égalité, nous étions bien dans le match et c’est vraiment une bonne leçon pour la suite », a poursuivi le Vosgien basé au bord du lac du Bourget.
« On va en profiter, mais il faut rester humble ! Le retour du karma peut être très rapide en biathlon », prévient Simon Fourcade. Dès mardi, avec les renforts d’Antonin Guigonnat et d’Émilien Claude, les Français devront confirmer lors du court individuel.
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