“Je ne me souviens pas que nous ayons été aussi peu agressifs”, regrette Uini Atonio

J’en ai déjà perdu quelques-uns ici, mais je pense que c’est plus le contexte, la manière dont on a essayé de gagner ce match. Dans la semaine, je vous ai dit que c’était une équipe assez solide et qu’il y avait un risque de gros match. Perdre comme ça… Je ne me souviens pas que nous ayons été si peu agressifs.

Qu’avez-vous dit au groupe juste après le match ?

J’ai levé la main en premier car je suis le capitaine aujourd’hui (samedi). Dans la semaine, je disais “les gars, faites très attention, c’est une équipe qui joue au rugby, qui vient de monter et qui n’a rien à perdre, très agressive”. Nous ne l’avons pas pris à la légère, mais je pense que nous pensions que ce serait le cas parce que nous étions à la maison. Le résultat est là… C’est à moi d’abord de prendre mes responsabilités. On verra dans la semaine ce qui n’était pas bien et ce qui l’était. Il faut vite tourner la page, car perdre comme ça devant nos supporters, toujours là, avec une 98e à guichets fermés. C’est quand même un peu dommage.

D’autant que nous n’avons jamais ressenti de révolte, même si le public a tenté à plusieurs reprises, quoique timidement, de vous pousser…

Nos supporters sont toujours là pour nous, on les écoute de la première à la dernière minute. Là, comme on n’a pas pris la responsabilité du score, moi en premier, c’est de plus en plus dur quand on se retrouve face à une équipe qui a plus d’envie que nous.

« Vers la 60e, ou la 65e, on a vu qu’on commençait à lâcher un petit peu, je pense »

La gifle contre Bayonne n’a pas vacciné l’équipe. Avez-vous l’impression que, cette année, elle a du mal à se dire qu’elle n’a plus besoin de calculer ?

Chaque année est différente. Il y a deux ans, on a perdu contre Pau à domicile et à la fin de l’année, on était champions d’Europe… Aujourd’hui, je pense qu’on est plus concentrés sur notre jeu, sur le fait d’être agressifs. Parce que là, pensant qu’on pouvait gagner contre une équipe comme ça en se dépassant, on s’est trompé […] Et vers la 60e, ou la 65e, on a vu qu’on commençait à lâcher un petit peu, je pense.

Jeudi, vous avez souligné la qualité de la mêlée vannaise. Cela vous a en effet mis en faute à plusieurs reprises, notamment après votre retour commun avec Reda Wardi, en fin de match. Dans quelle mesure ont-ils réussi à vous attraper ?