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«Il leur a manqué d’être plus tueur dans la surface», juge Kombouaré après PSG-Nantes

Ayant travaillé au PSG en tant que joueur et entraîneur, l’entraîneur nantais revient sur le vilain tour qu’il a joué à son ex-club.

Le plan parfait : « C’est un bien grand mot… Mais en tout cas, nous avons travaillé toute la semaine, supportant beaucoup, défendant beaucoup, créant de la frustration chez les joueurs, y compris sur des décisions arbitrales qui pouvaient être contraires. De plus, par rapport à l’équipe alignée contre Toulouse (3-0) c’était l’équipe type en défense, on pensait qu’il allait faire une rotation mais il a constitué une grande équipe. Peut-être que ça montre le respect qu’il a pour nous… On s’attendait à beaucoup souffrir et c’était un match compliqué, les joueurs se sont retrouvés avec des crampes, c’est la première fois que je vois mes joueurs concourir comme jamais. C’est une grande équipe du PSG. Nous avons aussi provoqué le succès, nous avons fait le nécessaire. En jouant comme ça et en défendant simplement, vous pouvez vous perdre.

Les défauts du PSG : « Efficacité, réalisme. Ils sont venus beaucoup dans notre région, ils ont eu beaucoup de situations. Après, on a aussi provoqué des réussites, par exemple une légère faute à l’entrée de Warren Zaïre-Emery dans la surface, des tirs contrés, un poteau… On a aussi eu un peu de réussite. Mais le PSG a manqué de réalisme. Pour le reste, c’est une équipe qui a le ballon, qui le récupère très vite quand on le perd, ils ont mis une pression énorme, ils vous fatiguent, ils vous épuisent. Il (Luis Enrique) a toujours dit : « Je ne veux pas d’un buteur de 50 buts », il veut plusieurs buteurs. Aujourd’hui, c’est là que réside le problème. Il n’y a pas… Ramos fait son grand retour, il faut lui laisser du temps. Mais il leur manquait d’être plus meurtriers dans la surface de réparation. En ce qui nous concerne, il a fallu bien défendre, se battre pour chaque ballon, se dire que ce ne sont pas des joueurs qui marquent beaucoup de buts, que ce soit Dembélé, Barcola, Lee qui peuvent marquer… Il faut faire n’importe quoi. il faut pour les empêcher de marquer. Ils se créent beaucoup d’occasions. Je me souviens du match contre l’Atlético Madrid (défaite 1-2 ). Ils ont aussi eu des occasions… Combien de fois Hakimi s’est-il retrouvé face au gardien ? Comme ce soir, c’est lui qui marque.

Le changement dans les cages : « Un choix fort ? Quand on enchaîne les mauvais résultats, il faut prendre des décisions à un moment donné. Ce n’est pas une sanction contre Alban (Lafont). Il avait besoin de récupérer, ses performances ne sont pas les meilleures, mais avec ce qu’il subit de la part des supporters, il a besoin d’être un peu à l’écart parce que c’est un peu compliqué pour lui en ce moment, c’est ce que j’ai fait. Je voulais aussi voir ce que valait notre Viking (sourire). Patrick (Carlgren) est de retour, il réussit, il provoque le succès, il attire les ballons. Il fallait provoquer une sorte d’électrochoc dans le groupe et la défense. Et ce même si le début de match est catastrophique… On a fait mieux que contre Le Havre le week-end dernier, où on avait encaissé un but après 2 minutes 30. Ce soir, à 1’50… . Mais ce qui est bien, c’est qu’on s’est révoltés, on a pris un point.»

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C’est là toute la question du courage, de la révolte et surtout de l’espoir.

Antoine Kombouare

Surprendre : « Nous avons travaillé pour cela. Je n’ai pas vu mon équipe capable d’ouvrir le score ici et de le conserver dans la durée. C’était une superbe épreuve, avec de l’énergie, de la force, de la résilience et de l’abnégation, c’était très intéressant. C’est là le point du courage, de la révolte et surtout de l’espoir.

Un point qui compte beaucoup : « Oui mais ce n’est qu’un point, ce n’est pas énorme d’un point de vue comptable. Mais c’est un point important car cela brise cette séquence de défaites. On prend ce point au Parc des Princes face à un PSG qui écrase la L1. Et c’est un point qui va nous donner confiance dans le jeu. Et on montrera autre chose, je l’espère, dimanche prochain contre Rennes dans le derby.

Travailler les transitions : « Après Le Havre, dès mardi et le premier entraînement, on n’a travaillé que là-dessus. Toute la semaine. Accepter de ne jamais avoir le ballon, seulement de défendre, de reculer. Et puis, travailler les phases de transition, profiter des espaces qu’on aurait, les premières relances ont été importantes, les courses, les pistons, les attaquants. Il a fallu aussi varier les appels pour perturber la défense adverse et aller au bout de nos situations, ce que nous avons fait une fois. Cela a payé. »

Le derby contre Rennes : « C’est un point important car nos têtes étaient sous l’eau. C’est surtout important parce que ça va donner de la confiance et j’espère qu’on jouera beaucoup mieux contre Rennes. Nous n’avons défendu qu’à Paris. Nous sommes capables de bien mieux. Les joueurs ont d’autres qualités que celles-là, mais il fallait jouer ce match ici. Écraser Rennes 1-0 dimanche prochain, je signe tout de suite (sourire).»

S’il avait le sentiment de jouer à sa place : « Cela faisait longtemps que je ne me posais pas ce genre de question. Quand un match se termine, je ne pense qu’à une chose, trouver des solutions pour que mes joueurs reprennent confiance, pour qu’ils soient meilleurs. Savoir si je vais rester ou pas… Ce sont des questions qu’il faut poser aux managers, mais pas à moi, car je suis dans le football depuis trop longtemps et j’ai déjà vécu ça. J’ai toujours dit que j’étais chanceux, privilégié. Je travaille, je suis heureux. Je ne travaille pas, on passe à autre chose, je regarde devant, je me lève.

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Propos recueillis en conférence de presse

 
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