Le talonneur du RC Vannes Cyril Blanchard est apparu tout sourire en conférence de presse après le succès majuscule et historique du club breton ce samedi à La Rochelle (14-23). Une victoire qui fera date dans la première saison du promu en Top 14.
Ce succès de Vannes restera dans les mémoires, non ?
C’est sûr ! Première victoire à l’extérieur en Top 14. En plus, avec un grand joueur, à La Rochelle. Honnêtement, c’est énorme. On voulait surtout revenir sur le match de la semaine dernière. Nous avons eu 30 minutes exceptionnelles avant de nous effondrer. Là, je pense qu’aujourd’hui, sur l’aspect mental, on a joué un match complet de 80 minutes. Je pense qu’on n’a pas laissé la Rochelle contrôler le match. Nous sommes restés dans le match tout le temps. Et nous avons aussi su marquer sur nos temps forts.
De sacrés montages russes émotionnels en l’espace d’une semaine…
Complètement! Nous savions que nous étions capables de prendre de la vitesse par intermittence. Et si on voulait espérer remporter une victoire à l’extérieur ou même à domicile, il fallait « matcher » pendant 80 minutes. C’est ce que nous avons pu faire aujourd’hui. Maintenant, il faut capitaliser sur ce match pour capitaliser sur la suite de la saison.
Comment vous sentez-vous physiquement, après plus d’une heure de jeu face au puissant pack rochelais ?
Là, ça va. J’ai encore de l’adrénaline (rires). J’ai de la joie. On en reparlera dans deux jours (rires). Pour le moment, vous ne ressentez pas la douleur.
Parlez-nous de l’ambiance dans le vestiaire…
Là, évidemment, tout le monde est euphorique. Les joueurs, les managers, l’entraîneur…
Avez-vous eu l’impression d’être à La Rabine au coup de sifflet final ? Vos partisans étaient en crise.
Franchement, surtout sur la fin, les dix dernières minutes, où on était à +9 au score… J’étais dans le but et c’était incroyable. Les supporters bretons sont malades. Ils me ravissent.
Qui est pour qu’aujourd’hui la pièce soit finalement tombée du côté droit ?
On en a beaucoup parlé cette semaine, notamment entre les dirigeants. Qu’est-ce qui pourrait fonctionner ? Que pourrait-on faire pour rester connecté et ne pas avoir ces moments d’absence pendant les matchs ? Chaque leader a pris la parole pendant le match pour remobiliser à chaque fois l’ensemble du groupe. Il n’y a pas de petits efforts. Chaque petit effort compte. Sur les 23 qui ont joué aujourd’hui, personne n’a abandonné. C’est ce qui nous a permis de remporter la victoire aujourd’hui.
Vous avez fini par prendre le dessus en mêlée…
J’avais l’impression que les Rochelais étaient deux de plus, tellement ils étaient massifs (rires). On savait que c’était vraiment leur point fort, la mêlée et les mauls. En première mi-temps, nous avons réussi à les contenir. Dans la seconde, le banc a réussi à faire la différence. Nous savions que c’était un secteur dans lequel nous étions capables d’être compétitifs. Et cela a payé aujourd’hui.
Avez-vous senti dans la semaine que la désillusion face à Bordeaux avait été digérée ?
On a tout de suite parlé du match. Évidemment, nous nous sommes dit les quatre vérités. Mais on se sentait capables de partir « match ». Et qu’on avait l’occasion de rapporter quelque chose de La Rochelle. Je pense que nous avons bien construit la semaine. Je ne vais pas tout vous dire, mais différentes choses. C’est super satisfaisant, ça a payé.
Cette défaite contre Bordeaux-Bègles est-elle comme un électrochoc ?
Peut-être, nous ne le savons pas. Si nous avions gagné la semaine dernière, nous en aurions peut-être pris 40 aujourd’hui, nous ne savons pas. Mais nous devons bâtir sur cela. Nous devons croire en nous-mêmes. Nous ne sommes pas lâchés au classement. Si je ne me trompe pas, nous sommes à 3 points du LOU (Lyon est 13ème avec 18 points, ndlr). Il reste encore beaucoup de matches, et on va s’accrocher. Je ne sais pas si cette victoire compte double car Pau a gagné à domicile mais on reste à la portée de la 13ème.
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