La tension est montée d’un cran jeudi soir à l’Allianz, lorsque Václav Černý a ouvert le score pour les Glasgow Rangers à la trente-cinquième minute. Pas seulement sportivement. Les manifestations de joie des supporters écossais ont alors permis aux forces de l’ordre lors de ce match de Ligue Europa, classé à haut risque, de se rendre compte que les quelque 1 800 visiteurs ayant traversé la Manche pour l’occasion n’étaient pas tous présents sur le parking qui leur était attribué.
Une crainte qui se confirme moins de trois minutes plus tard, lorsque Glasgow inscrit un deuxième but face aux Aiglons. Ils sont plusieurs dizaines à exulter au milieu des tribunes niçoises ! Une « promiscuité » que les autorités voulaient absolument éviter. Bien avant le match, les supporters écossais avaient été dirigés vers un point de rassemblement, sur le parking des Pins, où les attendaient des navettes dédiées pour les emmener au stade, où ils ont été escortés jusqu’aux lieux qui leur avaient été dédiés.
Un parcours sous haute surveillance pour qu’ils ne croisent pas la route des ultras niçois… Mais ce qui n’a visiblement pas été pris par les plus de 200 « Rangers » qui sont allés s’asseoir en tribune Nord, pour la majorité de ces intrus, et en tribune Garibaldi, pour un nombre plus limité d’entre eux.
Une situation à haut risque à laquelle il a fallu remédier au cours du match.
Redirigé en plein match
À la fin, il n’y a eu aucun incident notablesouligne le club : “Grâce à nos stadiers et aux forces de l’ordre, nous avons réussi à gérer la situation.”
A la fin de la première période, les « intrus » ont été priés de sortir des tribunes pour être dirigés vers une zone plus appropriée. D’abord dans leur cour qui, déjà pleine, ne pouvait pas tous les accueillir. “Nous avons alors décidé de les regrouper en bordure de ce parking dans le no man’s land de la tribune Nord, censé éviter qu’ils ne soient trop proches des supporters niçois”poursuit le club. En échec, les 228 sièges de cette zone tampon se sont retrouvés occupés par des Écossais.
Pour éviter toute friction avec leurs voisins niçoiset notamment quelques ultras qui avaient déjà quitté la tribune Sud pour se rapprocher, deux compagnies de CRS ont été déployées en plus des stadiers. Des contre-mesures qui se sont révélées efficaces… “Mais tout le monde aurait aimé éviter de devoir se déployer en plein match”assure le club.
Changer la loi et la scène
Reste à voir comment des dizaines de supporters écossais ont pu passer entre les mailles du filet de sécurité dans ce match risqué.
Le club veille à ce qu’un “une procédure commune avait été mise en place avec les Glasgow Rangers et l’UEFA, validée par la préfecture, pour l’achat des billets visiteurs”.
Un canal de vente que certains ont donc réussi à exploiter “courageux” malgré le « cellule de contrôle » également activé par l’OGC Nice pour « moniteurs » achats effectués sur sa propre billetterie.
“Nous avons reclassé environ 300 ventes”assure le club. Tant d’Écossais potentiels qui ont trouvé une alternative “sur le marché noir aussi bien en ligne que physique, jusqu’aux abords immédiats du stade”. Le club est convaincu que c’est ainsi que les « intrus » ont acheté leurs titres et passé les contrôles, en prenant soin de cacher leurs signes d’appartenance, maillots et foulards.
Comment s’en protéger à l’avenir ? L’OGC Nice souligne que la législation lui interdit de réaliser des ventes nominatives ou de géolocaliser les adresses email des acheteurs. Il faut peut-être changer les règles… Et le stade. Le club en profite pour rappeler qu’il réclame depuis longtemps une meilleure sectorisation des tribunes Allianz. « Cela nous aiderait à gérer ce genre de flux… »
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