l’essentiel
Le confiturier Lucien Georgelin peut prendre un bon départ. Les deux entités du groupe qu’il a construit sont sauvegardées. Il reste des dettes à honorer et à court terme la fusion et la délocalisation.
Le tribunal de commerce d’Agen a approuvé le projet de la société Lucien Georgelin Céréales, a indiqué hier matin l’avocat du groupe, Christophe Dejean, qui confirme que la société sort à son tour de la procédure de redressement judiciaire, après le blocage de la SARL Georgelin de Virazeil le 23 octobre. Le projet de règlement de la dette a été porté à l’attention du tribunal le 19 novembre et la décision était attendue.
Fusion des deux sociétés et transfert à Virazeil
«Dès la levée du redressement judiciaire de la société Villeneuve-sur-Lot, nous pourrons lancer l’opération de transmission universelle de patrimoine et réaliser la fusion des deux sociétés d’ici 1 à 2 mois», a déclaré l’avocat du tribunal. moment de la divulgation du plan. “Cela passe par le rapatriement des unités de production (NDLR : la branche céréales de Villeneuve) à Virazeil sur un site unique.” Mais de leur côté, les 17 salariés également appelés à rejoindre la maison mère, n’ont pas caché dès le départ qu’ils ne suivraient pas. Trop loin de chez eux à Villeneuvois, voire à Fumélois. « Nous ne sommes pas contre la fusion, mais contre la délocalisation », déclarait un membre du CSE le 19 novembre.
Vers un plan social ?
L’hypothèse d’un plan social n’est donc pas exclue dans un contexte de dialogue social très tendu, voire rompu, entre le PDG Lucien Georgelin et ses salariés de Villeneuve, qui se sentent quelque peu distancés depuis le début. On leur reproche eux-mêmes de schématiser, de jouer contre l’entreprise et de traîner les pieds.
C’est donc une procédure d’un an et demi qui se clôture après la mise en redressement judiciaire des deux entités Georgelin en juillet 2023 par le tribunal de commerce d’Agen. Lucien Georgelin, son frère Patrick et ses conseillers financiers doivent se mettre en ordre de marche et honorer désormais, sous couvert d’une mensualité, les dettes : 6 millions d’euros côté Villeneuvois, dont 4 millions dus à la maison mère de Virazeil et 35 millions d’euros pour le site de confiture de Virazeil, indiquait Me Dejean le 19 novembre. Précisant également que le confiturier bénéficiait toujours du fervent soutien de la grande distribution. Depuis l’annonce de sa procédure collective, l’entreprise bénéficie d’un large soutien populaire : clients distributeurs et consommateurs s’associent pour soutenir les multiples gammes et produits Georgelin.
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