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Deux députés ont failli en venir aux mains lors d’un débat miné

Il n’y a pas de parlementaires qui en viennent aux mains tous les jours à l’Assemblée. Et c’est révélateur de la grande tension qui a entouré cette journée de débat autour de la proposition de LFI d’abroger la réforme des retraites, que la gauche n’a finalement pas réussi à faire voter.

Les huissiers de l’Assemblée ont en effet dû intervenir jeudi soir entre plusieurs députés, à la suite d’un incident provoqué dans l’hémicycle par le député Modem Nicolas Turquois.

Comportement menaçant

Selon plusieurs sources parlementaires, Nicolas Turquois est monté dans les allées lors d’une suspension de séance, apparaissant menaçant envers un député socialiste, Mickaël Bouloux. Selon Le Parisien, il aurait pointé son doigt à quelques millimètres de son visage.

« Ma famille a été menacée ! Et ce sont des gens de votre village ! », aurait lancé le premier au second, selon Le Figaro. Selon une Source au Modem, Nicolas Turquois s’est plaint auprès de Mickaël Bouloux des « menaces, insultes et appels téléphoniques » reçus en raison de son opposition à l’abrogation de la réforme des retraites.

A tel point que le président du groupe Modem Marc Fesneau a été obligé d’intervenir pour tenter de calmer le député Modem.

Un député LFI également pris à partie

Le député LFI Antoine Léaument a également déclaré avoir été menacé par Antoine Turquois, lorsqu’il lui a demandé de partir, et qu’un attroupement s’était formé au pied du perchoir. Le président du groupe Modem Marc Fesneau est intervenu une seconde fois, ainsi que les huissiers, avant que Nicolas Turquois ne finisse par quitter l’hémicycle.

Antoine Léaument a également pris la parole pour revenir sur cet incident peu de temps après : « Heureusement monsieur Fesneau que vous étiez là pour retenir le collègue de votre groupe […] parce que sinon, je ne suis pas sûr qu’à la fin de la soirée je n’aurai pas mangé de beignet.

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Marc Fesneau est revenu par la suite sur le comportement de son collègue, assurant que ce dernier “s’en expliquera le moment venu”, et reconnaissant “un échange animé”.

A la reprise des débats, le président de séance Xavier Breton (LR) a annoncé qu’il proposerait à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet d’évoquer l’incident lors de la prochaine réunion du bureau de l’Assemblée pour sanction.

Le député en question « regrette »

Interviewé ce vendredi matin sur BFMTV, Antoine Turquois est revenu sur l’incident d’hier soir. “J’étais humain, je le regrette, mais en face, il y a des charognards”, a-t-il déclaré. “On a fait pression sur mes proches, la situation est devenue incontrôlable à la Chambre.” Il a également assuré n’avoir « aucune envie » d’infliger « une douleur » à Antoine Léaument.

 
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