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Les députés n’ont pas eu le temps de voter sur le texte, compte tenu du nombre d’amendements restant à examiner

La droite et le centre avaient déposé des centaines d’amendements pour ralentir les débats.

Publié le 29/11/2024 00:06

Temps de lecture : 3min

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L’Assemblée nationale lors d’une séance de vote, le 28 novembre 2024, à Paris. (OLIVIER JUSZCZAK/SIPA)

La tentative de la gauche d’abroger la réforme des retraites de 2023 s’est soldée par un échec à l’Assemblée nationale, jeudi 28 novembre. La insoumise (LFI), qui avait réservé la journée parlementaire annuelle à ses textes, avait proposé une loi visant à abroger la réforme des retraites de 2023. réforme, en abaissant l’âge légal de la retraite de 64 à 62 ans. Mais le texte, soutenu par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national (RN), n’a pas pu être examiné dans son intégralité.

Les députés n’ont pas eu le temps de finir d’examiner l’ensemble des amendements déposés avant minuit, heure marquant la fin de la « niche » LFI. La droite et le centre avaient déposé des centaines d’amendements pour ralentir le travail parlementaire. « Si vous nous empêchez de voter aujourd’hui, ce sera une raison de plus pour vous censurer »avait prévenu la chef des députés insoumis Mathilde Panot de ceux du “base” gouvernemental. “Votre obstruction est lamentable et accentuera la crise démocratique qui pourrait nous envelopper tous.»» a prédit de son côté le député écologiste Benjamin Lucas aux députés de la base commune.

Pour le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, le “quelques centaines d’amendements” déposés ne sont rien comparés aux 19 000 déposés par la gauche au moment de l’examen de la réforme, en 2023. Au fond, être responsable suppose de ne pas “démêler ce qui avait permis d’équilibrer les comptes”il a insisté. « Abroger cette réforme compromettrait l’avenir de notre système de retraite »a ajouté sa collègue en charge du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.

Une altercation s’est également produite dans la soirée entre le député MoDem Nicolas Turquois et le député LFI Antoine Léaument. Ce dernier s’est exprimé à l’Assemblée pour déclarer à l’égard du groupe MoDem : « Votre collègue est venu me menacer […] Heureusement, M. Fesneau [qui dirige le groupe MoDem à l’Assemblée] que vous étiez là pour arrêter le collègue de votre groupe et que les huissiers sont intervenus, car sinon je ne suis pas sûr que je n’aurais pas eu d’argent”.

Le député Xavier Breton, de la droite républicaine, qui préside la séance, a promis d’évoquer l’incident entre les deux députés lors de la prochaine réunion du bureau de l’Assemblée : « Suite à l’incident survenu lors de la suspension de séance, je proposerai à Madame la Présidente d’évoquer cet incident lors de la prochaine réunion du bureau »a-t-il précisé.

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